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Un homme sans passé (c) D.R.
Kati Outinen meilleure actrice ? J’ai beaucoup aimé Un Homme sans Passé, mais peut-on dire que le jeu hiératique, plat et désincarné que demande Aki Kaurismäki à ses comédiens favorise l’attribution d’un tel prix ?

Sweet Sixteen, de Ken Loach, s’appuie sur un bon scénario, très noir, qui méritait peut-être d’être primé, ce qui m’amène à aborder le cas des invités permanents du Festival, ceux que j’appelle le Club des (Gilles) Jacobins, à savoir Loach, Cronenberg, Kiarostami, de Oliveira, Ruiz, etc... Ils viennent régulièrement présenter leur film de l’année, qui ressemble de plus en plus à un pastiche de ce que fût leur talent, sinon ils se retrouvent membres du Jury. Sympa, non ?

Le reste de la sélection comporte d’honnêtes productions commerciales de type standard dont la présence à Cannes ne semblait pas s’imposer. Le Jury ne s’y est pas trompé qui a visé assez juste dans ses choix. (Il aurait pu, quand même, attribuer la Palme de la Perversité Sado-Maso à la sélection française, qualité nationale que la récente élection présidentielle vient de confirmer avec éclat.)

La sélection de l’équipe Jacob, malgré tout, continue de bien résister aux festivals parallèles (Quinzaine des Réalisateurs, Un Certain Regard, Semaine de la Critique) qui ne désemplissent pas, en proposant souvent des œuvres plus intéressantes et moins académiques dont les auteurs assagis se retrouveront, plus tard, consacrés par la montée des marches du " grand " Festival qui reste la vitrine et l’alibi culturel de cet immense marché où sont projetés près de 1500 films, et non 22.

  Punch Drunk Love (c) D.R.
C’est toujours étonnant de voir ce public chic, en tenue de soirée, se pâmer devant les exploits de loubards belges, chinois ou écossais, alors qu’il ne supporterait pas, évidemment, le moindre tag sur les portières de leurs Mercédès. De même, leurs sanglots devant le massacre fictif de figurants déguisés en Arméniens ou en Juifs polonais ne leur coupent pas l’appétit au point de se détourner des Fêtes organisées dans les Palaces de la Croisette après la projection. Mais finalement, tout cela est plutôt amusant et n’empêche pas de découvrir des films si on est venu dans ce but. La richesse du Cinéma tient dans sa variété et Cannes, comme les autres Festivals, démontre qu’il est absurde de vouloir comparer des choses incomparables et d’établir une hiérarchie entre des œuvres dont le seul point commun est d’être projetées sur un écran, dans l’obscurité.



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