David suit de près
la commercialisation des articles mis en vente dans son commerce
en ligne durant chacune des phases de sa production et de
son acheminement, dépassant ainsi cette notion de simple
"
produit ". L’entrepôt où
sont stockés les produits du
store ne se trouve
pas dans sa propriété mais à Laguna Beach :
cette
délocalisation ne l’a toutefois pas empêché
d’être attentif au packaging des objets disponibles
dans le magasin, en soignant autant l’emballage et l’expédition
que le contenu lui-même. Ce soin particulier explique
d’ailleurs le coût relativement élevé
des frais de port et de conditionnement. Les articles ne sont
pas expédiés dans des boîtes anonymes
d’un service postal, que le destinataire s’empresse de réduire
en charpie à l’ouverture avant de les jeter au rebut :
l’élégante boîte noire frappée
du logo
davidlynch.com
incite tout au contraire son acquéreur à déballer
lentement et délicatement ce colis personnalisé
avant de découvrir les produits commandés soigneusement
enveloppés d’un papier de soie rouge raffiné.
Le packaging de ces articles va lui-même à l’encontre
de la tendance actuelle à miniaturiser le produit et
à le rendre plus discret : loin d’adopter la taille
normalisée des boîtiers de DVD actuels, le coffret
des
Short Films of David Lynch comme du CD
Blue
Bob est un écrin cartonné d’un peu plus
de 20 centimètres de côté, destiné
à devenir un véritable collector dans toute
bibliothèque lynchienne.
24 FEVRIER
" Hip hip hooray -
Mary Sweeney just won best editor at the British Academy Awards
for Mulholland Drive. "
C’est par cette réplique enthousiaste que David a annoncé
sur son site la victoire de Mary Sweeney aux équivalents
anglais des Oscars dans la catégorie du meilleur montage.
Angelo Badalamenti était également nommé
pour sa partition, mais comme aux Golden Globes un mois plus
tôt, c’est une nouvelle fois Craig Armstrong qui a remporté
le trophée pour la bande originale de Moulin Rouge.
Etrangement, la remise des Bafta (pour British Academy
of Film & TV Arts) ressemble peu ou prou à
une répétition grandeur nature, le faste en
moins, de la cérémonie des American Awards.
Hormis l’actrice britannique Judi Dench, récompensée
pour sa prestation dans le film Iris, ces Oscars anglais
n’ont effectivement été attribués qu’à
des productions américaines, ce qui ne peut que laisser
perplexe si l’on sait que ce n’est que la seconde fois que
cette Cérémonie se déroule avant la remise
des trophées hollywoodiens pour justement tenter de
sortir de son ombre : Le Seigneur des Anneaux
a été désigné meilleur film et
a valu à Peter Jackson deux autres distinctions, en
plus de celle de la mise en scène, les autres prix
se répartissant notamment entre Moulin Rouge,
A beautiful mind et Gosford Park (Amélie
Poulain a également ajouté à son
escarcelle les prix du meilleur scénario et du meilleur
décor). Paradoxale fête du cinéma britannique,
où les récompenses plus secondaires (ou moins
populaires), comme celle du meilleur montage justement, ont
de plus été reléguées en deuxième
partie de soirée lors de la retransmission télévisée,
dans un digest expéditif et en différé
de la cérémonie…
|
|