Ici, le cinéaste semble avoir
voulu retrouver et exploiter pleinement son thème de
prédilection, à savoir le vide des moments quotidiens
vécus par des êtres qui ne trouvent ni les gestes,
ni les mots de la communication et finissent par s’enfermer
dans une routine. Bien entendu, Phil et Penny vont se réconcilier
et tous les problèmes seront résolus. Rory va
guérir, Phil se lèvera plus tôt, gagnera
plus d’argent et toute la famille pourra ainsi partir à
Disneyworld comme Phil l’a promis à son fils. Un happy
end qui ne manque pas d’étonner, compte tenu du point
de vue développé dés le début du
film et de la volonté d’authenticité et de vraisemblance
du propos. D’autant qu’avec le thème ultra classique
de l’enfant malade qui réunit ses parents devenus étrangers
l’un à l’autre, le cinéaste ne fait pas vraiment
preuve d’originalité.
Avec All or Nothing,
Mike Leigh réussit à dresser un portrait implacable
et bouleversant sur l’état des foyers anglais les plus
pauvres économiquement et socialement, mais il tombe
dans l’excès en insistant trop sur l’aspect émotionnel
des scènes finales. Il passe ainsi du cinéma
social au mélodrame, brouillant le message du film
et annulant sa portée humaniste.
Titre : All or Nothing Réalisateur :
Mike Leigh Scénario :
Mike Leigh Acteurs : Timothy
Spall, Lesley Manville, Alison Garland, James
Corden, Ruth Sheen, Paul Jesson, Sally Hawkins,
Marion Bailey, Helen Coker, Daniel Mays, Ben Crompton,
Kathryn Hunter … Directeur de la photographie
: Dick Pope Ingénieur du son
: Malcolm Hirst Musique : Andrew
Dickson Montage : Lesley
Walker Mixage : Adrian
Rhodes Décors :
Eve Steward Costumes : Jacqueline
Durran Producteurs : Simon
Channing Williams, Alain Sarde Directrice de production :
Georgina Lowe Producteur exécutif :
Pierre Edelman Distribution :
Bac Distribution Date de sortie :
13 Novembre 2002 Pays : Royaume-Uni Durée :
2h08 Année :
2002