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  CQ (c) D.R.
Quête artistique et amoureuse donc. Et après ? Après, il y a un univers sur-stylisé dans lequel cohabitent les 60’s vu de l’an 2000 et l’an 2000 vu des 60’s. En reprenant les codes des films de l’époque, Roman Coppola dit avoir cherché à créer un univers artificiel, propice à la détente et au divertissement. Les décors, les costumes, les intrigues : tout réfère d’une manière distanciée – comme l’a déjà fait Austin Power – aux termes du cinéma de l’époque. Les courses-poursuites sont parfois filmées comme des chorégraphies, on se prend à espérer une relecture du genre. Mais l’espérance tourne court. Le film cite sans pour autant dépasser, détourner les références qu’il mobilise. Les portraits chics et stylisés se succèdent, et les actions s’enchaînent sans que le spectateur ait besoin ni de comprendre, ni de sentir. Les pages d’un Vogue transposé au cinéma, avec les costumes, mais sans âme.

Cette touche " arty " coexiste étroitement avec le cinéma-vérité. Il faut en effet dire que le côté " je fais du cinéma avec mes mains et des vrais sentiments… " est relativement souligné. D’ailleurs, semble-nous dire Roman Coppola, le protagoniste de l’histoire est vrai, sa passion pour le cinéma est réelle. Même si ce journal qu’il réalise ne signifie pas grand-chose, c’est peut-être le début de son œuvre, le début de la création après la confession. Le film, en tout cas, se termine ainsi. L’apprenti réalisateur filme avidement sa nouvelle muse dans un jardin (peut-être la suite de l’œuvre en question…). On se met à penser à Entropy, ce film de Phil Joanou qui se terminait précisément sur un plan de ce type (en tout point identique à celui-là). Seulement, Entropy était imprégné de confessions, tandis que CQ n’est qu’un mensonge à la mode.

Essai non transformé donc. Trop brouillon, bavard et en même temps creux – par conséquent vain – comme quoi trouver une fin ne résout pas tout. Le film peut-être plus conventionnel mais tout aussi stylisé de Sofia avait le mérite d’entrevoir l’essentiel, de toucher au cœur, non seulement d’une époque, mais d’un pays. Le style était ici utilisé de manière salutaire : la musique contribuait à fonder le mythe et l’image, brumeuse, avait la saveur du souvenir et la consistance du mystère. Peut-être Roman ferait-il mieux à l’avenir de s’en remettre, comme sa sœur, à un auteur de best-sellers ; cela lui donnerait à la fois une histoire et un monde - de quoi repartir sur de bonnes bases.





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CQ
 : Site du film




Titre
 : CQ
Mise en scène et scénario : Roman Coppola
Acteurs : Jeremy Davies, Angela Lindvall, Elodie Bouchez, gérard Depardieu, Giancarlo Gianni, Massimo Ghini, John Phillip Law, Jason Schwartzman
Directeur de photographie : Robert D. yeoman
Son : Richard beggs
Montage : Leslie Jones
Création des décors : Dean tavoularis
Direction artistique : Luc Chalon, Oshin Yeghiazariantz
Création de costumes : Judy Shrewsbury
Décorateur de plateau : Phillipe Turlure
Casting : Blythe Cappello, Béatrice Kruger, Juliette Ménager
Maquillage : jacques Clemente
Coiffures : Catherine leblanc
Effets spéciaux : Olivier de Laveleye
Musique du film : Mellow Sound recordings - Atmospheriques
Chansons : Ce soir, je vais boire (musique de Gilles Thibaut, interprétée par Claude François) Le Responsable ( écrit par J. Lanzemann et Dutronc, interprété par Dutronc), Sensa Mamma (paroles et musique de francesco Pennino)
Producteur : Gary Marcus
Producteurs exécutifs : F. ford Coppola, Willi Baer, G. Kacandes
Co-producteurs : Jimmy de Brabant, Michael Polaire
Directeur de production : Jean-Claude Schlim
Distribution : Pretty Pictures
Sortie France : 29 Janvier 2003
Pays : Italie, Luxembourg, USA
Durée : 1h 30mn
Année : 2000