Qu'est-ce que le fait de tourner sans son a apporté au film et au tournage ?

Le plus difficile était d’éviter les pièges du muet : faire un film esthétique sans raconter d’histoire, de manière simpliste. C’est pourquoi nous avons essayé de construire quelque chose autour du passé du vieux. En ce qui concerne la direction d’acteurs, le facteur muet nous a permis de les stimuler vocalement, Marcel Fix, par exemple est quelqu’un qui réagit beaucoup aux intonations et il n’était pas rare que l’un de nous lui hurle d’attaquer une des actrices, de se ruer sur elle. Les actrices quant à elles, ont souvent été effrayées par cette manière de tourner. Un jour, nous avons dû faire un retake de la " scène de l’œil ", mais il nous a fallu changer de comédienne, la première ayant fuit, réellement traumatisée par cette expérience !