SYNOPSIS - Sweet Sixteen : Dans
quelques jours, Liam aura 16 ans. Sa mère, Jean, qui
est en prison, doit être libérée à
temps pour l’anniversaire de son fils. Liam veut enfin que
tout se passe bien. Il rêve d’une famille comme il n’en
a jamais eue. Il veut un foyer, un endroit sûr pour
sa mère, sa sœur Chantelle et lui-même. Encore
faut-il trouver de l’argent et, pour un adolescent livré
à lui-même, ce n’est pas une mince affaire. Il
enchaîne les combines mais rapidement, c’est l’engrenage
de la délinquance la plus noire. Il perd pied. Il faudrait
partir mais peut-être est-il déjà trop
tard.
SYNOPSIS - L.I.E. : A 15 ans,
Howie n’a rien pour être heureux. Sa mère vient
de mourir et son papa est trop occupé à jouer
les vilains escrocs pour lui prêter la moindre attention.
Du coup, il trompe son ennui et son désarroi en allant
cambrioler des maisons avec ses potes. Il tombe secrètement
amoureux de Gary, son meilleur ami, qui représente
tout ce qu’il aimerait être. Seulement voilà,
le Gary en question l’emmène voler la maison de Big
John, une personne étrange, avec qui il entretient
des rapports complexes. Fasciné et troublé par
ce vieil homme, Howie va se rapprocher progressivement et
dangereusement de lui…
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DES VOIES PARALLELES
" Je n’ai
plus de batteries. " C’est par une phrase à double
sens, un jeu de mot cruel que s’achève Sweet Sixteen
de Ken Loach. Au lendemain de son anniversaire, Liam, principal
protagoniste du film, tourne en rond dans un jardin public.
Il parle avec sa sœur au téléphone. Malgré
toutes ses bonnes intentions, tous les risques qu’il a pris,
il a perdu celle qu’il aimait plus que tout au monde :
sa mère. La communication va être coupée.
Des seize ans, Howie, le héros de L.I.E. (Long
Island Express) s’en approche. Il ne les a pas encore
lorsque le film de Michael Cuesta dont c’est la première
réalisation se termine. Son père est en prison,
l’ami qu’il chérit, à propos duquel il écrit
en secret, a disparu et Big John, " James Bond "
vieillissant pour qui son cœur flanchait vient d’être
assassiné. Que peut-il encore lui arriver de plus ?
Tout. Absolument tout.
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Sweet Sixteen
et L.I.E sont deux œuvres de qualité égale.
Mais à travers elles, deux conceptions du mélodrame
s’opposent. La première intense, pathétique
mène à une impasse, la seconde presque légère,
sarcastique, à une autoroute. Pour Ken Loach la vie
est une succession de coups dont certains peuvent être
fatals, pour Michael Cuesta seulement une succession de séparations.
Personne, jamais, ne pourra panser les blessures de Liam,
à bout de force, brisé, déboussolé,
bientôt en prison. Howie, lui, désormais seul
dans Long Island, regarde défiler les voitures, prêt
à en découdre. Son avenir est un long poème,
un enchevêtrement infini de mots, de phrases, qu’il
n’a plus qu’à écrire.
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