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Kiyoshi Kurosawa (c) D.R. RETROSPECTIVE
KIYOSHI KUROSAWA

Du samedi 13 au samedi 20 avril
Maison de la culture du Japon à Paris
 


L’histoire d’hommes et de femmes qui à partir d’un événement particulier, voient leur système de valeur complètement perturbé et leur identité remise en question de fond en comble. Pour établir une comparaison, dans les films américains, vous avez une situation, tout est bien. Survient un drame et à la fin vous retombez sur l’équilibre initial. Alors que dans mes films, le drame peut donner aux personnages l’impression de devenir fou et il les oblige à une mutation radicale et sans espoir de retour. " Kiyoshi Kurosawa


  Doremi (c) D.R.
Kiyoshi Kurosawa est né en 1955 au Japon. Ce réalisateur, sans aucune filiation avec le mythique Kurosawa sinon l’amour du 7ème art, fut étudiant en sociologie tout en réalisant parallèlement des films en 8 mm. Il débuta comme assistant réalisateur et signa son premier long métrage Kandagawa Wars en 1983. Il sera véritablement connu au Japon et internationalement qu’en 1997 avec Cure. Depuis, l’univers abyssal de Kurosawa n’a pas cessé de fasciner… En 1998, License to Live obtient la mention spéciale du jury au Festival international de Tokyo. En 1999, il participe à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes avec Charisma et à la Mostra de Venise avec Vaine illusion. La même année, Les Rencontres internationales du cinéma au Forum des images et Les Cahiers du cinéma lui consacrent une rétrospective.

Kiyoshi Kurosawa, qui tourne depuis plus de 20 ans, a réalisé plus de vingt longs métrages. Sa filmographie, très éclectique, est composée de films de genres : porno soft (The Excitement of the do-re-mi-fa Girl, The HJero), yakuza (Kandagawa Wars), série B. Elle comprend des œuvres plus personnelles et difficilement classables : Cure, Charisma, sont tout autant des polars de terreur que d’étranges fables philosophiques, Kairo est un film d’horreur peuplé de propos psychologiques. Kurosawa transcende les genres, opère des glissements, procédé à la fois insidieux et vertigineux pour mieux évoquer ce nébuleux malaise social nippon, cette société japonaise si souvent amnésique.

Les critiques n’ont jamais été insensibles à l’œuvre de ce cinéaste. Adulé ou jugé trop obscur, ils ont néanmoins toujours convenu, de l’évidence de son originalité et de ses qualités. Trois spécialistes présenteront son œuvre : Thierry Jousse ( critique, cinéaste, ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma) le mardi 16 avril à 19h30, Jean-Michel Frodon (le Monde) le mercredi 17 à 20h et Hubert Niogret (Positif) le vendredi 19 avril à 18h.

LES FILMS DE LA RETROSPECTIVE

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Le Gardien de l’enfer (Jigoku no keibiin)
1992, 1h37, VOSTA

Scénario : Kiyoshi Kurosawa, Images Negishi Kenichi, Musique Midori Funakoshi
Interprètes : Kuno Makiko, Yutaka Matsushige, Ren Osugi, Production Oikoma Takashi

Synopsis : Un authentique film de terreur mené avec une science du rythme et de la mise en scène déjà consommée. Sur une trame assez classique - un vigile cherche à éliminer les occupants d'une immeuble les uns après les autres – c'est aussi une mise en lumière des pulsions archaïques qui remontent à la surface d'un Japon high-tech et mondialisé.

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Door III (inédit)
1996, 1h25, VOSTF

Scénario : Konaka Chiaki, Images Imono Noboru, Musique Torsten Rasch, Interprètes : Minako Tanaka, Sasaki Kyô, Mizuru Fujiwara Ren Osugi, Distribution : Aya Puro

Synopsis : Une femme démoniaque attire ses proies masculines grâce une substance spéciale. Un agent d'assurance venue lui vendre une police tombe dans le piège olfactif.


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A bout de souffle : le nouveau riche (Katte ni shiyagare ! Narikin-keikaku) -
1996, couleurs, 1h21, VOSTA, inédit

Production : KSS
Scénario : Jinno Hiroaki & Kiyoshi Kurosawa, Images Tokushô Kikumura
Musique : Torsten Rasch
Interprètes : Shô Aikawa, Maeda Kôyô, Osugi ren, Shinotani Masayuki

Synopsis : Entre 95 et 96, Kurosawa réalise pour la télévision et le marché vidéo une série de six films dans le registre de la comédie policière dont l'intitulé reprend le titre d'A bout de souffle de Godard.