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André Bazin (c) D.R.
Dimanche 28 avril
(Projections uniquement)

9 h 30 : " Alain Cavalier, 5 jours, 2 pièces cuisines " de Limosin (1995, 55 mn.)
10 h 30 : " Jacques Rivette, le veilleur " de Claire Denis et Serge Daney
10 h 30 : 1ère partie : Le jour (1990, 70 mn.)
11 h 45 : 2ème partie : La nuit (1990, 54 mn.)




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CONTACT


Cinéma Le Café des Images
Hérouville-Saint-Clair, Calvados
Renseignements : 02.31.45.34.70
Mail :
cdi@herouville.net
Entrée : libre






André S. Labarthe, issu des Cahiers du Cinéma, à produit avec la deuxième chaîne de télévision, à partir de 1964, une série d’émissions: "Cinéastes de notre temps", qu’il co-dirige avec Janine Bazin. Cette série demeure une référence de toute première importance. Il s’agit de portraits de maîtres cinéastes réalisés par de jeunes réalisateurs de la Nouvelle vague. Après dix ans d’interruption, la série reprend au milieu des années 80, produite par ARTE, sous le titre "Cinéma de notre temps".

" Savez-vous pourquoi j'ai si patiemment traduit Poë ? écrivait Baudelaire. Parce qu'il me ressemblait. La première fois que j'ai ouvert un livre de lui, j'ai vu avec épouvante et ravissement, non seulement des sujets rêvés par moi, mais des phrases pensées par moi et imitées par lui, vingt ans auparavant. "
Beaucoup de la force de Cinéastes de notre temps, de Cinéma de notre temps, imaginés par Janine Bazin et André S.Labarthe, est ainsi décrite dans ces lignes d'un écrivain s'attachant à faire passer l’œuvre admirée dans une autre langue : identification, perturbation de l'ordre canonique de la chronologie aboli par l'admiration. Dans Cinéastes de notre temps, Cinéma de notre temps, les films substituent au présent du moment enregistré et de l'extrait diffusé celui du spectateur qui les rencontre par le truchement d'un autre cinéaste.


L'admiration ne naît pas toujours de l’œuvre ou des propos du cinéaste auquel Janine Bazin et André S.Labarthe consacrent un opus, mais en tous cas, de l'impression d'approcher le mystère du cinéma en train de se faire, et d'être conduit dans cette initiation par un autre cinéaste : celui qui filme met ses pas dans ceux de l'artiste filmé, aussitôt emboîté par le spectateur dans cette démarche.
Et c'est là une des forces les plus grandes de ces films : que voyons-nous de Lang ou de Rivette qui ne soit aussi discrètement coloré par Labarthe ou Claire Denis et Serge Daney ? Et qu'est-ce que les silences de Lang nous apprennent sur nous ?


Cette alchimie peut s'opérer parce qu'elle est catalysée par un sentiment proche de l'admiration, celui qui nous donne, selon l'expression de Labarthe, l'impression de voir le cinéma " à l'état naissant ". Privilège d'approcher ce qui nous fait rêver, et, sans tomber dans les méandres de la biographie, d'apprendre du cinéma en voyant le corps des cinéastes...


La question de la transmission est au cœur de ces films réalisés pour une télévision qui accueille l'intelligence. C'est pourquoi l'on écoutera Janine Bazin et André S.Labarthe nous parler du désir qui les a poussés à organiser cette invitation à passer le relais, des cinéastes évoquer comment ils l'ont fabriquée, à commencer par Labarthe lui-même. C'est aussi pourquoi, lors d'une table ronde, l'on interrogera aussi ceux qui ont simplement reçu ces films, réalisateurs, producteur..., cette fois spectateurs, avant que de retourner à leurs propres films, aujourd'hui.

Carole Desbarats