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Etats généraux du film documentaire de Lussas (c) D.R. 14e ETATS GENERAUX
DU FILM DOCUMENTAIRE
DE LUSSAS

Documentaires,
l’expérience du cinéma
18-24 août 2002
Lussas, Ardèche
 


C’est un film, ou c’est un documentaire ? ". Cette remarque, entendue cent fois d’amis que nous voulions emmener voir le cinéma qui nous touche, est assez significative à l’heure des cases télévisuelles et des genres étanchement cloisonnés. Il faut donc rappeler que le documentaire est bien évidemment une forme d’écriture cinématographique, et qu’il peut justement être cet espace de création qui interroge les frontières trop tôt définies entre fiction, documentaire, film-essai, ou expérimental. Le lieu où ces limites se brouillent, se confondent, se travestissent, pour devenir ce pôle nécessaire où se réinventent des écritures, des formes toujours en devenir, où s’explorent tous les possibles du cinéma.

Pour leur 14e édition, les Etats généraux de Lussas proposent, à travers séminaires et programmations, une exploration des formes multiples du documentaire comme expérience du cinéma, et font le pari que ce voyage nous mènera dans ces continents incertains et fertiles où différentes manières de dire s’entremêlent pour sédimenter une poésie à venir.



PROGRAMME PROVISOIRE (29/05/2002)

Entre-deux

Jean-Louis Comolli et Frédéric Sabouraud

Si le documentaire se tient dans l’entre-deux (entre fiction et réel, entre récit et document, entre cinéma et télévision, etc.), on trouve ces temps-ci dans quelques films une autre sorte d’entre-deux, qui affecte à la fois la place de l’acteur/personnage et celle du spectateur. Côté acteur/personnage : le film est ce qui lui arrive. Côté spectateur : dès lors, le film est moins résolument " ce qui arrive au spectateur " (Robert Kramer).


La Poétique documentaire, une autre forme de connaissance

François Niney

" Le réel n’est pas un objet, mais une expérience ",
affirme François Niney. Il propose de tester la validité cinématographique de cette maxime en quatre étapes aux noms évocateurs : " Le Cinéma comme poétique de l’histoire ", " Le Parti pris des choses ", " Géographies initiatiques ", et " L’image mouvante, entre le réel et l’imaginaire, songes et visions ".


L’Expérience des limites

Emeric de Lastens, avec Jean-Claude Rousseau

On a souvent réduit le cinéma expérimental à un pur formalisme, strictement occupé par les potentialités plastiques du médium au détriment de son usage, notamment documentaire. En fait, les principaux chantiers théoriques du cinéma expérimental – le mouvement et sa décomposition, le recyclage et l'étude visuelle d'images – questionnent le présupposé idéologique de l'enregistrement comme "fenêtre ouverte sur le monde", présupposé qui légitime le documentaire comme moyen de connaissance et d'empathie. Or les deux démarches ne sont pas sans passerelles. On le constatera, nombres de cinéastes expérimentaux, y compris les plus opposés au " réalisme ontologique", se sont saisis de la " matière " documentaire pour l’interroger, et la redéployer.