" Jamais je n’avais
voyagé aussi loin ! " s’émeut
Henriette, toute menue entre les deux colosses Wallisiens
qui viennent de danser pour lui fêter son 87e
anniversaire. Pourtant aujourd’hui, comme depuis toujours,
elle n’a pas quitté le pas de sa porte sur l’île
de Groix.
Une réaction parmi
tant d’autres qui donne le ton, la chaleur, la convivialité
de la première édition du Festival International
du Film Insulaire qui s’est déroulé fin août,
début septembre 2001 sur l’île de Groix, en Bretagne.
Pour la première
édition, vous avez été 8 000 à
partager cette aventure, venus de Groix, de Bretagne, mais
aussi du fond du Pacifique, des Marquises, de Wallis et Futuna,
de Nouvelle-Calédonie. 24 documentaires sur la vie
des îles du monde entier étaient en compétition
sur les 52 reçus, 5 ont été primés
et à ce jour 4 ont été achetés
et diffusés par de grandes chaînes.
50 réalisateurs et
producteurs, une vingtaine de comédiens, 40 musiciens,
une centaine de danseurs, ont su et aimé se fondre
en toute simplicité sur ce caillou de 3 km sur 8, et,
pour le temps d’un festival, transformer l’île de Groix
en carrefour du monde insulaire.
Hatoup est la devise de
Groix, c’est un terme de marin de la grande époque
des thoniers à voile, cela signifie : Toutes voiles
dessus, en avant.
Cette
année, le Festival International du Film Insulaire
veut donner davantage de temps pour vivre, voir, écouter,
participer. De 3 jours, il passe donc à 5 jours, alors
plus de fictions, plus de reportages, plus de rencontres et
de débats, plus de musique et d’animation. Davantage
de contenus, mais la même simplicité et les 5
mêmes principes :
LA COMPETITION
24 documentaires étaient
en compétition en 2001, pour cette seconde édition
ils s’ouvrent également aux courts-métrages
de fiction, aux dessins animés et films d’animation.
Ces films sont jugés par un jury composé d’un
mélange de professionnels de l’image et d’amateurs
éclairés. Une seule règle pour concourir :
les films doivent avoir moins de 5 ans, déjà
diffusés ou pas, mais surtout de traiter l’insularité.
LA DESTINATION
Chaque année le phare de
Groix lance un rayon jusqu’au bout du monde pour nous faire
découvrir une vie insulaire loin, là-bas. En
2001 ils ont navigué dans le Pacifique jusqu’aux Marquises
avec lesquelles ils se sont jumelés. Cette année,
c’est une histoire de racines, de marins, mais aussi de grand
rêve et de grand froid : Terre-neuve et Saint-Pierre
et Miquelon. L’ouverture du Festival International du Film
Insulaire, se fera avec la projection du film La veuve
de Saint-Pierre, de Patrice Leconte qui sera le parrain
du Festival.
L’ÎLE INVITEE
Inutile parfois d’aller au bout
du monde chercher des îles qui sont au bout de la pointe.
Sein en a été un exemple l’année passée,
Belle Ile sera leur invitée cette année. Une
soirée entière sera consacrée aux films
et archives l’île voisine la plus proche.
LA FICTION
Moteur de création pendant
toute l’année sur l’île, le choix d’une fiction
tirée de la littérature permet aux écoles,
au théâtre, aux ateliers de couture, de dessin,
de décors, d’écriture, de puiser dans le talent
de tous les îliens pour concrétiser, pendant
le Festival International du Film Insulaire, une animation
de qualité.
L’ANIMATION
Musique, spectacles, course de
bateaux, défilés, théâtre, danse,
expositions, avec plein de surprises.
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