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Pier Paolo Pasolini (c) D.R. PIER PAOLO PASOLINI,
PLUS QUE JAMAIS

24 juin - 2 juillet 2002
Aix en Provence
 


Encore une fois, l’Institut de l’Image va " tenter " de connaître Pier Paolo Pasolini, à l’occasion de la semaine perugine d’Aix-en-Provence. Après une intégrale en 1996 et quelques rendez-vous furtifs, nous retrouvons pendant une semaine (celle de la Fête du cinéma) l’univers heureusement irrécupérable du poète-cinéaste. Des fictions incontournables (Théorème, Salò, Le Décameron en copie neuve…) accompagneront des " essais-documents ", pour illustrer le fameux constat de Pasolini : " J’aime la réalité mais je n’aime pas la vérité. " Éternellement scandaleux, comme ses deux maîtres Gramsci et Rossellini, Pasolini doit continuer à questionner nos consciences engourdies pour que nous ne soyons plus jamais acculés à un 21 avril 2002…


  L'Evangile selon saint Matthieu  (c) D.R.

L’évangile selon Saint Matthieu Il Vangelo secondo Matteo (It, 1964) 142 mn (VF, seule copie disponible)
Réal, scén : Pier Paolo Pasolini - Int : Enrique Irazoqui, Margherita Caruso, Marcello Morante…

Les principaux événements de la vie de Jésus-Christ, d'après le texte de Saint Matthieu. De Saint Matthieu, qui fut, chronologiquement, le premier à relater la vie du Christ, Pasolini déclara : " Je pense d'abord que Matthieu est le plus révolutionnaire de tous les évangélistes, parce qu'il est le plus réaliste, le plus proche de la réalité terrienne du monde où le Christ apparaît. La relation qu'il fait des événements, de la crise qui culmine à l'arrivée du Christ, me paraît être celle qui correspond le mieux à la mentalité et à la situation des gens de l'époque ".


Œdipe Roi Edipo Re (It, 1967) 110 mn
Réal, scén : Pier Paolo Pasolini, d’après Sophocle - Int : Franco Citti, Silvana Mangano, Alida Valli…

Un homme et une femme, avec leur enfant. L'enfant se met à pleurer. La femme le caresse et le calme. L'homme paraît jaloux de ce fils, dont la mère le prive d'un peu de l'amour qui lui est dû. Dans le désert, un bébé abandonné et attaché au bout d'une branche, est recueilli par un berger, qui l'apporte au roi de Corinthe, Polybe, et à la reine Mérope. Ceux-ci, qui n'ont pas d'enfant, l'adoptent. Devenu grand, Œdipe fait un rêve qu'il ne comprend pas, mais qui le laisse accablé...

À la pièce de Sophocle, Pasolini rajoute un prologue autobiographique, psychanalytique, et un épilogue, où Œdipe, devenu aveugle, atteint à la pureté, à la poésie. Sur le texte lui-même, il opère par contre un surmontage d’éléments épars, d’anthropologie, de fantaisie, de musiques et de costumes trouvés aux quatre coins du monde, qui renouvellent les mots et le mythe, la puissance barbare qu’ils ont dans notre inconscient.


Théorème Teorema (It, 1968) 98 mn
Réal, scén : Pier Paolo Pasolini - Mus : Requiem de W.A. Mozart, Ennio Morricone, Int : Terence Stamp, Silvana Mangano, Massimo Girotti, Laura Betti…

Une famille milanaise bourgeoise type entre en crise suite à un événement banal : la venue d’un mystérieux et charismatique invité. Durant son séjour, l’invité a des rapports sexuels avec chaque membre de la famille. Après son départ, rien ne sera jamais plus comme avant…

" La permanence des grands mythes dans le contexte de la vie moderne m’a toujours frappé, mais plus encore l’ingérence continuelle du sacré dans notre quotidien. C’est cette présence qui échappe à l’analyse rationnelle, que j’essaie de discerner, de découvrir dans mon œuvre écrite et filmée, et que j’ai essayé d’expliciter sous forme parabole dans Théorème. " Pier Paolo Pasolini


Salò ou les 120 journées de Sodome Salò o le 120 giornate di Sodoma (It,1975) 116 mn
Scén : Pier Paolo Pasolini, avec la collaboration de Sergio Citti et Pupi Avati, d’après Sade - Int : Paolo Bonacelli, Giorgio Cataldi, Uberto Paolo Quintavalle, Aldo Valletti…

Unanimement reconnu comme un film résolument anti-fasciste, l’ultime réalisation de Pier Paolo Pasolini est une adaptation des 120 journées de Sodome du Marquis de Sade, dans le décor d’un château italien au temps de la " République " mussolinienne de Salo.

" … le pouvoir, le capitalisme, magnifie le corps en le réduisant à une chose, en plus, comme durant le nazi-fascisme, cette chose a été visible, concrète, physique. Selon moi, le pouvoir d’aujourd’hui manipule plus profondément les consciences. " Pier Paolo Pasolini