|
 |
|
|
Outre un florilège
de courts métrages qui annonce d’emblée des
talents prometteurs, la programmation a regroupé les
réalisations les plus pertinentes du cinéma
arabe de ces dernières années.
Des œuvres primées comme Ali Zaoua de Nabyl
Ayouch, couronné notamment au festival de Stockholm,
qui brosse un portrait touchant de l’enfance malheureuse des
laissés pour compte dans les rues de Casablanca. Nous
citerons aussi Fatma de Khalid Ghorbal, prix art et
essai de la Cicae, qui traite du tabou du viol et de la virginité
à Sfax. Satin rouge de Raja Amari, belle fable
autour du deuil, du veuvage et d’une libération par
la danse (ce film a depuis reçu le prix du meilleur
film au festival de Turin et révélé une
actrice prometteuse Hiam Abass qui donne la réplique
à Depardieu, père et fils dans Aime ton père
de Jacob Berger).
Quand au film Frontières de Mostefa Djadjam,
il aborde un sujet d’actualité, suit avec humanisme
et poésie le parcours douloureux des candidats à
l’eldorado européen depuis l’Afrique subsaharienne
jusqu’aux barques de la mort au large de Tanger. L’hommage
n’a pas omis le film libanais West Beyrouth de
Ziad Douiri, chronique d’une adolescence happée par
la guerre civile libanaise.
 |
|
|
|
Enfin, le festival,
tout en présentant des œuvres fort intéressantes
comme la dernière création de Youssef Chahine
Silence… on tourne, Le paradis des anges déchus
de Oussama Fawzi, La fille de Keltoum de Mehdi Charef,
La saison des hommes de Moufida Tlatli primé
aux 5ème biennales du cinéma arabe
de Paris. Cette rencontre a tenu à présenter
le prix du jury et de la critique de Cannes 2002 à
savoir Intervention divine de Elia Suleiman qui fut
suivi par un débat fort intéressant.
Pour une première édition, cet hommage au cinéma
arabe de Chaville a tenu toutes ses promesses et annonce d’ores
et déjà la dimension d’une prometteuse seconde
édition.
|