REPERES
SELECTION DES FILMS INEDITS EN COMPETITION
A Tale of a Naughty Girl (Manda
Meyer Upakhyan) de Buddhadeb Dasgupta
Baboussia de Lidia Bobrova
Broken wings (K’nafayim Shvurot) de Nir Bergman
Doing time (Keimusho no Naka) de Yoichi Sai
Don’t cry (Jylama) de Amir Karakulon
Elle est des nôtres de Siegried Alnoy
Extraño de Santiago Loza
Frères de Xavier de Choudens
La Fenêtre d’en face (La Finestra di Fronte) de Fezan
Ozpetek
Un goût de sel d’Hélène Marini
Ouvre mon coeur (Aprimi il cuore) de Giada Colagrande
Paï (Whale Rider) de Niki Caro
Terre en friche (Ledina) de Ljubisa Samardzic
Toutes ces belles promesses de Jean-Paul Civeyrac
Wilbur wants to kill himself (Wilbur begar selvmord)
de Lone Scherfig
Bus 174 de Jose Padilha
Le Ciel dans un jardin de Stéphane Le Breton
Comandante d’ Oliver Stone
Ether de Velu Vaswanadhan
Forget Baghdad de Samir
Tishe ! de Victor Kossakovski
Un rêve algérien de Jean-Pierre Lledo
Après les pluies d’Ariane Michel
I Used to be a Filmmaker de Jay Rosenblatt
Le Film perdu (El film el mafkoud) de Joana Hadjithomas
et Khalil Joreige
Le Pont n’est plus là (The Skywalk is gone) de Tsai Ming
Liang
Zoé (Senses/Zoe) de Naruna Kaplan de Macedo
HOMMAGE A BULLE OGIER (En sa présence)
[…] Dans les années 1960-1970, je
crois que j’étais en phase avec l’époque. Dans le cinéma, au
théâtre, dans mon attitude dans la vie. Par mes prises de position.
Tout allait alors ensemble. C’était assez joyeux, jusque dans
les débats les plus acharnés ! On me dit que je me suis
retrouvée au cœur des choses. Etait-ce un hasard ? Il n’y
a pas de hasard, il n’y a que des accidents, dit André Breton.
Je trouve qu’il y a quand même une logique, une cohérence dans
ma filmographie. J’en suis contente. Cela s’équilibre avec mon
côté un peu désordonné dans la vie […]
Fidélité pourrait être le mot clé de
cette « anti-star », qui a su inventer une autre manière
d’être star. Avec constance et discernement, la comédienne a
accompagné un cinéma d’auteur audacieux et novateur.
Une carrière construite au gré des rencontres,
où la vie et le travail se sont toujours mêlés. D’abord, Marc’O,
dont elle suit les cours à l’American Center. Dans cet atelier,
Bulle Ogier croise Jean-Pierre Kalfon, Jacques Higelin, Pierre
Clémenti et Elizabeth Wiener. Ensemble, ils jouent de nombreuses
pièces, dont Les Idoles, qui deviendra un film en 1967.
Puis, André Téchiné, assistant sur le film, fait appel à Bulle
Ogier pour son premier film, Paulina s’en va ; Jacques
Rivette, qui avait vu l’actrice au théâtre, lui propose L’Amour
fou, avec Jean-Pierre Kalfon. Un film sur le théâtre et
la vie. Désormais « créature de Rivette », comme l’actrice
se définit elle-même, Bulle Ogier tournera six films avec le
cinéaste.
Pendant les années 1970, la comédienne devient l’emblème d’une
époque et d’un cinéma d’avant-garde. La Salamandre d’Alain
Tanner, les films de Barbet Schroeder (La Vallée, Maîtresse)
et bien sûr ceux de Jacques Rivette constituent de véritables
aventures.
La rencontre avec Marguerite Duras, dont elle deviendra l’interprète
et l’amie, ramène Bulle Ogier au théâtre, auquel elle se consacre
davantage dans les années 80.
Aujourd’hui, l’actrice continue de découvrir des territoires
nouveaux, en participant à de nombreux premiers films. Des rôles
de mères (Nord de Xavier Beauvois, Circuit Carole
d’Emmanuelle Cuau), mais aussi des personnages de comédie (Vénus
Beauté institut de Tonie Marshall, Personne ne m’aime
de Marion Vernoux).
Dimanche 6 juillet à 20h00 -
Soirée spéciale : projection de La Salamandre,
suivie d’une longue rencontre avec Bulle Ogier.
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