Du 17 au 23 septembre
2003, le cinéma catalan est à l'honneur, à l'initiative du
Casal de Catalunya, association culturelle qui réunit les
catalans de Paris, en collaboration avec le cinéma Le Latina
(20, rue du Temple - Paris 4e).
|
Du film de fiction aux
courts-métrages, en passant par le documentaire réaliste,
ces cinémas connexions offrent au public parisien, pendant
une semaine, un regard direct sur la Catalogne afin de témoigner
de la richesse et variété de genres et styles narratifs de
ses talents, tout en souhaitant renouveler, au fil des images,
les liens qui existent entre Barcelone et Paris. La plupart
des films sont en langue catalane, sous-titrés en français
et feront l'objet de rencontres entre le public et les
réalisateurs (Ventura Pons, a confirmé sa présence, d'autres
réponses de réalisateurs sont attendues).
En tête d'affiche, le personnage carismatique de Javier Patricio
"Gato" Pérez, revit à l'écran avec El gran Gato
(2002), film signé Ventura Pons presenté pour la première
fois en France, en projection exceptionnelle. Musicien d'origine
argentine, Gato Pérez est le génial auteur-compositeur-interprète
qui domine la scène musicale barcelonaise des années '80 avec
la rumba catalana, un genre musical issu du métissage avec
la communauté gitane sédentarisée.
A suivre, L'arbre aux cerises (1998) film avec lequel Marc
Recha, auteur fétiche sélectionné dans la section "Un
certain regard" lors de la dernière édition du Festival
de Cannes (Les mains vides, 2003), gagne l'attention de la
critique (Prix FIPRESCI 1998 du Festival International de
Cinéma de Locarno) au bout d'un parcours d'initiation au métier
de cinéaste qui l'a vu aux côtés de Marcel Hanoun. Bigas Luna
est en programmation avec Tatuaje (1976), son premier long-métrage,
film d'aventure tiré du roman homonyme de Manuel Vazquez Montalbán,
écrivain catalan prolifique et incontournable.
L'occasion se présente de découvrir deux autres cinéastes
emblématiques, peu connus du public français : Mario Gas,
metteur en scène et acteur, qui fait avec El Pianista /
Le pianiste (1998) une incursion dans le cinéma en faisant
revivre, par une excellente adaptation à l'écran, un roman
de Manuel Vázquez Montalbán ; Llorenç Soler -représentant
du cinéma indépendant de reportage- qui nous raconte, avec
Said (1998), film de fiction, le voyage initiatique d'un jeune
marocain et sa difficile intégration dans une Espagne confrontée
à la question de la tolérance. Une place à part mérite Jaime
Camino, précurseur reconnu de l'Escuela de Barcelona, avec
Los niños de Rusia (2000), film témoignage -présenté pour
la première fois à la 10e Biennale du cinéma d'Annecy- sur
le destin singulier de ces trois mille enfants qui en 1937,
face à l'avancée des troupes de Franco, furent évacués en
Union Soviétique et dont certains ne revinrent plus en Espagne.
Pour terminer, le court-métrage est aussi au rendez-vous avec
une séance consacrée aux jeunes talents - sélectionnés pour
la plupart par l'Escac (Ecole de cinéma de Barcelone).
|