Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     



 

 

 

 

 
La Table tournante (c) D.R. HOMMAGE A PAUL GRIMAULT
La Table tournante,
Le Grand Klaus et le Petit Klaus

Forum des Images
Paris

Par Florence POMMERY


Dans le cadre de ses rendez vous mensuels consacrés au cinéma d’animation, le Forum des images a présenté un hommage à Paul Grimault, alors que ressort en ce moment sur nos écrans son long métrage Le Roi et l’Oiseau en version restaurée. L’occasion de découvrir les premiers courts métrages de Grimault avec La Table tournante de Jacques Demy et d’apprécier ses nombreuses filiations avec les courts métrages de jeunes animateurs des années 70 produits par la société Paul Grimault Films.

Point d’orgue de cette soirée : la diffusion du long métrage des frères Prévert rarement montré Le Petit Klaus et le grand Klaus pour lequel Paul Grimault a réalisé les décors.


  Les Passager de la grande ours (c) D.R.

La table tournante se présente comme une rétrospective de Paul Grimault par lui-même où se mêlent poésie et humour. On peut y découvrir ses premiers courts métrages réalisés avec Jean Aurenche comme « La séance de spiritisme » (1931), viennent ensuite Le marchand de notes (1942), Les Passagers de la Grande Ourse (1941) inachevé pour cause de guerre, L’épouvantail (1943) un des meilleurs courts du cinéaste où s’expriment tout le burlesque et l’originalité graphique développés dès le début des années 30 notamment avec l’épouvantail à l’accent irrésistible et les petits oiseaux chers à Grimault.

La période d’après guerre voit naître La flûte magique (1946), Le Diamant (1970) et Le chien mélomane (1973) où les personnages tentent toujours vers un comique de gag un peu à la Tex Avery mais où s’exprime aussi une recherche plus poussée sur la trame dramatique (sans délaisser le côté comique) tout en développant la caractérisation des personnages. Un travail qui est à l’œuvre dans Le petit soldat et qui trouvera son aboutissement avec Le Roi et l’oiseau en 1980.

Pour ce qui est des influences, on ne peut pas dire que Paul Grimault possède des descendants directs mais nombre de jeunes animateurs qu’il a accueillis dans son studio se sont inspirés de l’esprit de ses films afin de créer leur propre univers. Il en va ainsi de Jacques Colombat et son film La tartelette (1967) dans lequel une petite fille abandonnée se prend à rêver d’une abondante nourriture faite de gâteaux et de mets succulents qui se mettent à tomber du ciel et l’écrasent. Un burlesque tirant sur l’humour noir que l’on retrouve aussi chez Jean François Laguionie et son court Une bombe par hasard (1969). Il présente une structure dramatique bien construite avec un suspense lié à l’explosion de la bombe, un graphisme épuré qui vient peut être de l’influence de Grimault et une attention toute particulière pour la musique. Un court qui confirme tout le talent que Laguionie développera plus tard avec Le château des singes en 1999.

Jean-François Laguionie (c) D.R.

Quant au Petit Klaus et le grand Klaus des frères Prévert commenté par l’assistant décorateur de Grimault de l’époque, il se présente comme une sorte de film expérimental où photographies, dessin crayonné et prises de vues cinématographiques se mêlent. Pierre Prévert réussit avec habileté à mêler les trois modes narratifs tout en restant cohérent.

Et malgré la cruauté du conte, le film parvient sans peine à nous faire rire notamment grâce à la performance des deux acteurs Maurice Baquet et Roger Blin ainsi qu’aux truculents dialogues concoctés par Jacques Prévert.





Acheter ce livre ou DVD sur le site : Fnac
Acheter ce livre ou DVD sur le site : PriceMinister
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Amazon
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Librairie Lis-Voir




Forum des images

Porte Saint-Eustache
Forum des Halles
75001 Paris
Tél : 01 44 76 62 00
Site : http://www.forumdesimages.net