LE RETOUR DU ROI TOM CRUISE
Par une belle après-midi de janvier,
du côté de la place Vendôme où les façades rutilantes de bijoux
ne cessaient de me tourmenter, je me retrouvais à attendre
devant les portes du Ritz où aurait lieu le sacre de Tom Cruise
(que l’on ne présente plus, enfin, ici, oui…), venu défendre
Le dernier Samouraï, un beau film viril et très soporifique.
Mes collègues journalistes étaient
bien sûr tous au rendez-vous, et tout ce petit monde, mine
de rien, se jaugeait, adoptant un air supérieur de circonstance.
Nous avions enfin pu entrer, dans
ce lieu d’excentricités et de luxe ostentatoires, très à
mon goût. La salle venait alors tout juste de finir de se
remplir, et la petite période de flottement habituelle passée,
Sa Majesté Tom Cruise, faisait son entrée, avec la ponctualité
des grands de ce monde.
Très enthousiaste et visiblement ravi de cette petite cour
autour de lui, Tommy fit son grand show : en grimpant
sur la table, il nous montra combien il était souple depuis
son entraînement (très militaire) du Dernier Samouraï.
Il nous assura que sa compagne Penelope Cruz était enchantée
de ses récentes transformations musculaires. Au passage,
Tommy en profita pour nous apprendre que le Boudhisme,était
le grand-père de la Scientologie. Petit silence gêné de
l’assemblée…
Monsieur Cruise avait lu beaucoup de livres historiques
et philosophiques sur les Samouraïs. Il coinça d’ailleurs
un journaliste un brin tatillon, qui lui posait des questions
techniques sur le « bushido », sorte de manuel
indispensable du parfait samouraï : « Vous
avez lu le livre ? », demanda l’acteur, avec
son aplomb habituel. « Euh, non, pas vraiment »,
répondit le journaliste grillé. « Vous devriez,
vraiment », rétorqua notre Roi.