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  GENESE D’UN PROJET
 
 Qui est à
 la base du projet
 Grégoire Saint Jorre
 Il a écrit et
 réalisé plusieurs courts-métrages et
 documentaires ( Ligne 6, LK 5, Warsaï
 ). Il a également été régisseur
 général sur de nombreux films de fiction et
 des publicités. Il est producteur du Dossier X, et
 gérant d’Imavision Productions.
 
 Antonio Rodrigues
 Il a écrit et réalisé plusieurs
 documentaires ( Maurice Patry " Une vie en
 quête de rêve " / Voyage au Bout de
 la Pomme). Antonio a, parmi d’autres projets, la réalisation
 d’un film de montage, une fiction basée sur des images
 tournée en Super 8 et achetées au hasard :
 films de famille, de vacances, mariages, baptêmes etc.
 
 Découverte des bobines
 
 
 
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 |  |  |  Au début du
 mois d’août 2001, Antonio Rodrigues a acheté
 sept bobines super 8 muettes, à Saint Germain la Campagne,
 en Normandie, lors d’une " Foire à Tout ",
 chez un brocanteur.
 Leur contenu est très perturbant. Il s’agit de 7 bobines,
 d’environ 3 minutes chacune, dans lesquelles sont filmées
 des jeunes femmes. Certaines sont dénudées,
 parfois attachées. On assiste à plusieurs tentatives
 de viol et l’une des bobines montre même une femme étranglée.
 
 Au-delà des images abominables et extrêmement
 réalistes de viol et de strangulation, l’auteur de
 ces films fait preuve d’une violence qui va crescendo. On
 passe d’une simple prise de vue érotique, au viol puis
 au meurtre. Cela ressemble à un parcours initiatique,
 à un plongeon progressif dans la perversion.
 
 
 NAISSANCE DU DOSSIER X
 
 Les bobines ont été
 stockées par Antonio, puis numérisées
 en mars - avril 2002. Après visualisation des images,
 il décide de les montrer à Grégoire Saint
 Jorre, pour avis.
 
 Les premières questions que se posent Grégoire
 et Antonio sont les suivantes : qui sont ces femmes ?
 Qui les a filmées ? Pourquoi ?
 
 Imavision rachète les images. Grégoire et Antonio
 décident ensemble de monter un projet de film documentaire
 autour de ces sept bobines.
 
 Raisons du projet
 
 
 
 
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 |  |  |  Des images de cul,
 des images de viol ou de mort font partie intégrante
 de la vie du téléspectateur moyen dont la télé
 n’a souvent plus que 2 chaînes : TF1 et M6.
 " Un projet de documentaire sur un sujet racoleur ",
 c’est la réflexion spontanée des gens qui ont
 connaissance du projet. En réalité, le projet
 de documentaire d’IMAVISION est autre chose qu’une simple
 suggestion vulgaire calibrée pour le spectateur moyen.
 L’enquête que nous menons utilise les bobines retrouvées
 comme un prétexte, un support permettant la construction
 d’un discours critique sur le pouvoir des images, et sur les
 raisons profondes de l’attrait du spectateur pour ce type
 d’images et l’excitation qu’il leur procure.
 
 Il ne s’agit pas de dénoncer une chaîne de TV
 ou une campagne de pub, qui délivre un message répondant
 aux attentes des spectateurs, mais au contraire de montrer
 quels sont les instincts des spectateurs. Une prise de conscience ?
 
 
 
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