Après visionnage de deux films en salle, je rencontre les
classes, au lycée, dans les jours qui suivent les projections.
Devant les élèves qui gardent en eux les souvenirs des films,
je commence mon travail de passeur.
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Tout d’abord, analyser une séquence
emblématique de chacun des films, dans le but d’entrer plus
profondément dans la compréhension du processus de création
cinématographique : L’objectif étant de déceler le
rapport entre les sentiments, les impressions que le film
procure et les moyens mis en œuvre. En d’autres termes,
il s’agira de répondre à la question : Comment vient
l’émotion ?
Le cas échéant, on pourra faire un travail transversal :
Par exemple, comparer le traitement du fantastique chez
Georges Franju avec Les Yeux sans visage et Sleepy
Hollow de Tim Burton.
Il me semble que l’échange entre la classe et l’intervenant
est primordial : il s’agit toujours de partir des impressions
des élèves pour revenir et arriver au film, afin de comprendre
quelle relation se noue entre l’œuvre et son spectateur,
encore une fois en analysant les moyens concrets de construction
du film, cadrage, lumière, jeu des acteurs, montage… Pour
arriver à cette question première : au service de quoi ?
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Pour cela, il y aura besoin d’avoir
à disposition les films en VHS ou DVD afin de partir du
plan, du fragment, de la trace de l’œuvre filmique, et non
des remémorations des élèves seulement. Idéalement, ces
séances doivent durer de 2 à 3 heures afin qu’une parole
s’exerce pour construire lentement une pensée du cinéma.
Pour conclure, je peux proposer aux élèves une présentation
du métier de scénariste : quel est le rôle exact du
scénariste, son rapport au réalisateur ainsi qu’à la réalisation
et aux autres métiers du cinéma, son statut et relever,
avec les films présents, ce qui relève de son travail spécifique.