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JEAN-CLAUDE BRIALY
Entretien réalisé en septembre 1993
Par Bernard PAYEN


Rencontre en septembre 1993 avec Jean-Claude Brialy, sur le tournage du téléfilm " le festin de Miséricorde ". Inutile de présenter ce comédien staknanoviste (185 films ! ), précieux, disert, nostalgique et mondain. Nous republions donc, en exclusivité (mais non, je rigole !), les belles histoires de tonton Jean-Claude dans les années 60.



NOUVELLE VAGUE
  Objectif Cinéma (c) D.R.

" J'ai fait mon service militaire avec Pierre Lhomme et Philippe de Broca. De Broca était alors étudiant, il avait le même âge que moi, alors que Robert Hossein et Pierre Lhomme qui étaient avec nous, étaient plus vieux de 5 ans environ. Pierre Lhomme, devenu aujourd'hui un très grand chef opérateur, travaillait avec moi au service de presse et au service cinéma de l'armée, à Baden-Baden. On est devenu copain, parce que je le trouvais intelligent, brillant, cultivé... Il m'a fait venir un jour en permission à Paris et m'a emmené voir avec un de ses copains journalistes " Jules César " de Shakespeare, monté par Jean Renoir, en Arles. Nous sommes partis en voiture, des vieilles Halles à Paris. Dans cette vieille voiture américaine, il y avait Jacques Rivette, Charles Bitch qui conduisait, Alain Cavalier, sa femme Suzanne de Casabianca qui était monteuse, Claude Chabrol, Godard et moi-même. Nous sommes arrivés en Arles au petit matin, et nous avons fait la connaissance d'André Bazin, de Jean Renoir, de France Roche et de Pierre Kast, qui étaient les assistants de Jean Renoir. Le soir venu, il n'y avait pas de place pour voir le spectacle, tout était plein à craquer. alors Renoir nous a invité à faire de la figuration. On nous a mis alors des toges, et je me suis retrouvé dans la foule avec Godard, Chabrol, en train de crier le Testament, Marc Antoine... Paul Meurisse, Françoise Christophe, Loleh Bellon, Yves Robert, Jean Pierre Aumont jouaient dans ce spectacle.

J'ai fait alors connaissance de Truffaud, Godard, Chabrol (etc) que j'ai retrouvé ensuite aux " Cahiers du cinéma ". J'ai rencontré alors Doniol-Valcroze, Rohmer, avec qui j'ai fait alors un court métrage " la sonate à Kreutzer ". J'ai fait ensuite d'autres courts métrages : " une histoire d'eau " de Truffaut et Godard, " le coup du berger " avec Rivette, et puis je suis devenu vedette à 23 ans avec " les cousins " de Chabrol, qui a été un grand succès. J'ai fait ensuite 185 films, dont certains sont plus intéressants que d'autres, mais je ne regrette rien de ce que j'ai pu faire.