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Sinbad (c) D.R.

Objectif Cinéma : Cette expérience a-t-elle eu un impact positif sur votre parcours professionnel ?

Jean Christophe Lie : Oui bien sur ça a eu un impact mais en même temps un peu de désillusion par rapport au métier en crise. En revenant en France, je me suis aperçu que c’était difficile de trouver du boulot dans l’animation en 2D. Après Les Triplettes, je suis parti 4 mois à Londres où j’ai travaillé sur Sinbad le dernier Dreamworks. J’ai travaillé sur l’animation 2D car maintenant ils se reconvertissent complètement à la 3D comme Disney d’ailleurs. C’était la fin de la production, de la sous-traitance donc des plans secondaires mais c’était quand même intéressant au niveau de l’expérience d’animateur. Après, Sylvain m’a rappelé pour le clip vidéo des Triplettes de Belleville. Je suis donc revenu aux Armateurs pour travailler sur le clip où Mathieu Chedid interprête la musique de Benoit charest. Deux autres animateurs  qui travaillaient sur Les Triplettes, Marianne Lebel et Laurent Kircher m’ont aidé.

Ensuite, j’ai fait un pilote pour une adaptation de BD donc de l’animation 2D et encore après j’ai fait des préparations pour une série, des turnarounds de personnages déjà crées. C’est un autre boulot mais ça permet d’avoir une polyvalence dans le métier. Maintenant pour trouver des boulots d’animateur 2D à part entière, c’est de plus en plus dur. Actuellement je travaille pour L.P.A sur des caricatures d’animateur TV de France 5 (Schneiderman, Amar, Moati…) pour un spécial.


Objectif Cinéma : Il y a encore des films en animation 2D qui sortent en France comme le tout dernier film de Jacques Rémy Girerd La prophétie des Grenouilles ?

Jean Christophe Lie : Oui, heureusement qu’il y a encore ces films là qui sortent, ça prouve que la 2D n’est pas complètement morte. Heureusement aussi qu’il y a des cinéastes comme Miyazaki qui est prêt à intégrer de la 3D dans ces films mais pas intégralement et qui défend beaucoup l’animation 2D. Il ne faut pas être trop rattrapé par la technologie, par des problèmes d’argent et de production sinon ça risque d’être inquiétant pour la profession. On trouve maintenant de plus en plus le moyen à partir de la 3D et de capteurs à reproduire le rendu de l’animation 2D ça c’est un peu inquiétant aussi.

Pour l’instant en France, la 3D c’est cher mais à la longue ça va coûter de moins en moins cher. Aux Etats Unis et en Angleterre, de plus en plus de studios se convertissent à la 3D quitte à obtenir à la fin d’une production un rendu 2D avec un tas de couleurs pures.