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Maurice Jarre (c) D.R. MAURICE JARRE
Compositeur, chef d’orchestre
Entretien réalisé
le 15 novembre 2003 à Auxerre
Par Julie REMY
Lors d'un concert exceptionnel
à la tête de la Camerata de Bourgogne.


Maurice Jarre est né le 13 septembre 1924 à Lyon. D’abord percussionniste dans des orchestres, il s’oriente vers le théâtre après la Libération, au Théâtre Marigny de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault (en compagnie du jeune Pierre Boulez). En 1951, Jean Vilar l’engage comme directeur musical pour le Théâtre national populaire. Là, il croise Jean Cocteau, Albert Camus, Harold Pinter, des comédiens comme Philippe Noiret ou Gérard Philipe avant de s’engager dans l’univers du cinéma où il ose mêler instruments ethniques et sons électroniques.

Il devient mondialement connu en 1962 pour sa célèbre partition de Lawrence d’Arabie, de David Lean, qui lui a valu un Oscar. Il sera à nouveau oscarisé pour ses autres collaborations avec le réalisateur britannique : Docteur  Jivago en 1965, puis La Route des Indes en 1984.

Parmi les 150 musiques de films qu’il a composées, citons Paris Brûle-t-il, L’homme qui voulut être roi, Ghost, Gorilles dans la brume ou le Cercle des poètes disparus.

Maurice Jarre, qui possède son étoile sur Hollywood Boulevard et vit à Malibu, donnera deux concerts en Corée et un à Monaco en janvier 2004 avant de revenir fouler le sol parisien, fait assez rare pour être souligné. Il y fêtera peut-être ses 80 ans !


  Agakuk (c) D.R.

Objectif Cinéma : Avez-vous l’habitude de diriger un orchestre composé de jeunes musiciens, comme c'est le cas avec l'orchestre la Camerata  ?

Maurice Jarre : Oui parce que je dirige souvent l’orchestre des jeunes de la Communauté européenne, the Youth European Community Orchestra, créé par Claudio Abado. C’est un orchestre magnifique que je vais diriger en 2004 à Paris. Ce sont les meilleurs instrumentistes de chaque pays de l’Union européenne.



Objectif Cinéma : Est-ce que vous venez souvent travailler à Paris ?

Maurice Jarre : Non, presque jamais. J’ai dirigé un peu partout dans le monde, y compris en Russie, en Chine et en Australie, mais c’est rare que je vienne en France. J’habite à Malibu, en Californie, et aussi en Suisse. Mais l’année prochaine, je pense que ce sera un bon concert. Aujourd’hui c‘était comme une espèce de répétition générale. Mais la Camerata est un bon orchestre.