Entretien
réalisé
à Paris en avril 2004
Par Laetitia HEURTEAU
Photos par Mireille AMPILHAC
Lors de la projection du générique de
fin de Hypnotic au festival de Paris, l’atmosphère
est à son comble. Le scénariste William Brookfield, avoue,
avant de se lancer dans la « fosse aux lions » des
questions du public, avoir un certain trac.
« Goran Visjnic n’a pu venir à Paris présenter le
film pour cause de tournage d’Urgences, ce qui est
une mauvaise nouvelle pour vous et une excellente pour moi.
Sans cela personne ne se serait intéressé à moi, »
déclare-t-il nonchalamment aux spectateurs.
La carrière de scénariste de Brookfield qui se destinait au
départ au Droit, commence en 1994 avec le scénario Rough
Magic, filmé à Mexico. Deux comédies et plusieurs documentaires
et dramatiques pour la BBC plus tard, le voici co-scénariste
d’un thriller réussi, Hypnotic, récompensé au festival
de Paris.
Objectif Cinéma :
Comment expliquez-vous votre intérêt
pour les thrillers psychologiques ?
William Brookfield : C’est
le genre de thriller qui me semble le plus intéressant, puisque
centrée sur leur psychologie conflictuelle qui vaut la peine
d’être étudiée. C’est ce qui me laisse assis et concentré
dans mon fauteuil de cinéma.
Objectif Cinéma : Quels
étaient finalement les enjeux de l’écriture de ce thriller ?
William Brookfield : Mon
premier défi était d’écrire dans un bref espace de temps.
Mon second défi était d’équilibrer l’aspect de l’horreur surnaturelle
en la rendant crédible, surtout si vous ne croyez pas aux
choses surnaturelles. Faire croire que c’est uniquement quelque
chose qui se passe dans la tête de quelqu’un si vous ne voulez
pas y croire. Le genre du thriller est un genre très important
parce que c’est avant tout un puzzle intellectuel, ce n’est
pas simplement visuel, il faut réfléchir.
Objectif Cinéma : Avez-vous
envie de vous spécialiser dans ce genre de film dans le futur ?
William Brookfield : Non,
je n’ai pas vraiment envie de me spécialiser là-dedans. J’aime
faire des choses différentes, c’est plus rafraîchissant, je
pense.