Stranger than paradise, rappelez vous, ces violons
acérés qui encadraient les actions de nos chers
parieurs New yorkais: c'était eux avec John Lurie,
compositeur de la bande originale du film et interprète
de Willie, un loser au grand cœur qui accueille sa cousine
Eva ( Esther Balintz qui a sorti un disque elle aussi ). Le
film était servi par une musique irréprochable,
qui dégageait cette atmosphère du voyage perpétuel,
de la nostalgie liée au déplacement. Grand groupe
contemporain dirigé de main de fer par Alexander Balanescu,
la perfection technique atteinte par le quartet est indéniable.
Luminatza se situe dans la même veine de ce mouvement
d'ouverture et de repli que retranscrit en même temps
le film. La gravité des cordes, tout en trouvant un
équilibre miraculeux, fait des disques du Balanescu
Quartet un ballet d'une légèreté étonnante.
C'est un véritable exercice d'équilibriste qui
se passe de commentaires... A découvrir ou redécouvrir
sans modération.
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