Culte depuis déjà
fort longtemps, Low continue son petit bonhomme de chemin
après un premier album qui a fait date I could live
in hope produit par le génial Kramer. Ces 2 albums
parus en 1998 et 1999 marquent une évolution notable
au niveau du son. Passé chez Kranky records, le groupe
qui porte parfaitement son nom, créateur du slo-core
avec Codéine, a toujours su créer des ambiances
dramatiques par l'intermédiaire de chants/ contre chants
éthérés et d'arpèges minutieusement
délivrés. Mais avec des titres comme Condescend
et ses violons déchirants, Be there et son orgue
plein d'une douceur maternelle, Low met au monde des images
d'une puissance incomparable. Les sens sont exacerbés,
on ne peut plus bouger, tant les voix de Alan et Mimi capturent
le lent décompte du temps. On a l'impression d'assister
à un rêve éveillé, d'être
allongé dans des champs sans fins que l'on ne pourra
jamais quitter. J'insiste sur le caractère hautement
cinématographique de ce type de musique qui retranscrit
en 5-6 minutes des durées qui lui sont largement supérieures.
La force de titres comme I don't understand et son
sample accrocheur ou le doux piano de Lion / Lamb font
avancer le groupe d'un sacré pas. Avant on avait droit
à des chansons bien faites structurées autour
de la si jolie voix de Mimi Parker, maintenant avec l'usage
de samples discrets et l'abandon d'un chorus un peu lourdaud,
le groupe rentre de plein pied dans des sphères qui
pourraient bien le mener à l'élaboration de
partitions musicales pour le cinéma. Espérons
le...
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