Collectif originaire de
Chicago, Les Rachel's ( ils sont neuf ) ont travaillé
avec beaucoup de réalisateurs, de compagnies de danses,
de théâtre; et même avec des photographes.
Ils ont contribué à des films tels Any Given
Sunday d’Oliver Stone, Star Maps de Miguel Arteta,
My Dog Vincent, ou bien encore plus récemment
Une Liaison Pornographique de Frédéric
Fonteyne. Difficile à cataloguer, cette musique littéralement
intemporelle composée de violons, de clarinettes, de
guitares acoustiques, de pianos, de basses, de xilophones,
de sons ambiants en tous genres nous transporte loin, très
loin. Melodiquement, rares sont ceux qui ont pu prétendre
à une telle perfection: Southbound To Marion, Voyage
of Camille ou bien Mime Van Osen sont d'une magnificence
inégalée. Subtils, luxuriants, ces violons parfois
accompagnés d'une ample batterie (ce qui est la majorité
du temps le cas sur The Sea and the Bells) nous font
entrevoir des contrées inhabitées. Parfois étiquettée
de Post Rock par une certaine austérité
instrumentale ( bien qu'il y est à de rares occasions
des filets de voix féminines ), cette musique nous
étreint, et inlassablement nous ramène en son
sein. Charnelle, on ne peut être insensible à
cette musique lointaine, qui comme le font les sirènes
dans les légendes nous ensorcellent sans que l'on sache
vraiment ce qui nous empêche de nous réveiller
de ses douces harmonies. D'une intensité impressionnante,
Rachel's habite l'espace, se répand comme l'air. Ici,
on est loin de la perfection technique d'un Kronos Quartet,
non, cette musique vit par elle même, se déroule
et nous fait vivre des tranches de vie comme le cinéma
d'un Arnaud Despleschin ou d'un Philippe Garrel. A posséder
d'urgence.
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