Synopsis : Un
 cadavre sous la neige, au bord d’une voie ferrée, dans
 un terrain vague. Charly Berliner, pianiste aux apparences
 de clochard, a été sauvagement assassiné.
 Des cassettes sont retrouvées à son domicile,
 évoquant une mystérieuse Barbara Spark, très
 vite considérée comme suspecte par l’inspecteur
 Staniland. 
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  Studio Canal et Gallimard
 se sont associés pour proposer une collection de DVD
 aux couleurs jaune et noire de la Série Noire. Une
 dizaine d’adaptations de romans policiers sont ainsi édités,
 de Angel Heart à Pierrot le fou en passant
 par Touchez pas au grisbi ou Dernier domicile connu.
  
 
    
 On ne meurt que deux
 fois (1985) adapté du roman éponyme de l’anglais
 Robin Cook, en fait partie. Il s’agit du dernier film de la
 trilogie policière associant Michel Audiard et Michel
 Serrault (après Garde à vue et Mortelle
 Randonnée, réalisés par Claude Miller)
 et le dernier film scénarisé et dialogué
 par Audiard, qui devait mourir l’année de la sortie
 du film. On ne meurt que deux fois, au titre sibyllin,
 est d’ailleurs imprégné d’une atmosphère
 froide et morbide qui en fait un véritable film testamentaire.
 Audiard y glisse notamment quelques phrases prémonitoires
 sur la mort au début du récit, lors de la visite
 de l’inspecteur à la morgue.  
 
    
 " Je m’appelle
 Robert Staniland, mes collègues m’appellent Bob, les
 femmes, Bobby. " Les dialogues d’Audiard trouvent
 en Michel Serrault un ultime écho flamboyant, tant
 le comédien les fait sonner avec justesse et causticité.
 L’ironie et le mordant du personnage défini à
 l’origine par Cook se teintent aussi d’une amertume, voire
 d’un désenchantement. Chargé de l’enquête
 entamée après la découverte d’un cadavre
 dans un terrain vague, Staniland va se prendre peu à
 peu pour le mort, habitant chez lui, prenant ses habitudes,
 et entamant une liaison avec sa maîtresse suspectée.
 Cette dernière, Barbara Spark, photographiée
 sous toutes les coutures par un clone de Jean-Loup Sieff,
 est incarnée par Charlotte Rampling, en pleine période
 vénéneuse (viens un peu sous la douche, 
 mon petit bonhomme que j’t’enlève ta chemise…). 
  
  
 
 
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 Là où le film
 découpé dans le marbre par un Jacques Deray
 au mieux de sa forme (mais malgré tout un peu trop
 sérieux) échappe un petit peu, c’est justement
 dans la relation étrange qui finit par se créer
 entre Spark et Staniland, deux personnages avançant
 masqués. Quel jeu jouent véritablement ces deux-là ?
 Ont-ils véritablement la capacité d’aimer ?
 Le film ne résoudra pas les nombreuses zones d’ombre
 qui les entourent, et la phrase amère de Barbara Spark
 à la toute fin du film épaissit le mystère
 (" Avez-vous eu ne serait-ce qu’une seconde de
 sincérité ou n’avez-vous été qu’un
 sale con de flic ? "). 
 
    
 Bonus :
 peu de choses à se mettre véritablement
 sous la dent. L’inévitable présentation du film
 par Patrick Raynal, directeur de la Noire-Gallimard, lisant
 discrètement sa petite fiche dans un décor étudié.
 Deux bandes annonces (l’une en français, l’autre en
 Italien), une galerie photos, et un court entretien avec le
 réalisateur Jacques Deray, évoquant ainsi ses
 deux comédiens-stars : Michel Serrault ?
 " Un homme qui a envie d’exploser (…) Il veut
 toujours entraîner le film et son personnage vers ce
 qu’il croit être et parfois les dépasse complètement "
 - Charlotte Rampling ? " Elle fait partie
 pour un metteur en scène de ces actrices pour consommations
 immédiates. " CQFD. 
  
  
  
 
 
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   Titre :
 On ne meurt que deux fois  
 Réalisation :
 Jacques Deray  
 Acteurs : Charlotte
 Rampling, Michel Serrault  
 Editeur : Canal + vidéo  
 Public : tous publics
  
 Durée :
 101 min  
 
 
 
 
 
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