MAKE IN FRANCE !
" Personne ne sait ce qui se passe aujourd’hui
parce que personne ne veut qu’il se passe quelque chose.
En réalité, on ne sait pas ce qui se passe,
on sait simplement ce qu’on veut qui se passe
et c’est comme ça que les choses arrivent. […]
A chaque fois que quelque chose a bougé dans ce monde
ça a toujours été pour le pire.
Voilà pourquoi personne ne bouge,
personne n’ose provoquer l’avenir,
il faudrait être fou pour provoquer l’avenir… "
Extrait du film Liberté,
la nuit de Philippe Garrel
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Vous connaissez peut-être
la désormais célèbre litanie de Jean
Pierre Léaud, ouvrant de façon magistrale
le morceau Get misunderstood , issu du
premier album très remarqué du groupe Marseillais
Troublemakers, Doubts and convictions, signé
du label Américain Guidance. C’est sous l’impulsion
du label MK2 Music que le groupe exerce une nouvelle
fois ses talents sonores en participant au deuxième
volet Stereo Pictures. Ils expliquent ne pas avoir
eu véritablement de contraintes pour ce projet dans
la mesure où leur univers est déjà très
proche de la collection, dans la lignée artistique
du groupe : esthétique, graphique et politique.
Ils sont trois. Arnaud Taillefer, le " monsieur
cinéma " de la bande, féru de hip
hop, de jazz et d’expérimentations acoustiques. Il
a pris en charge l’identité visuelle du groupe, entre
autres les deux pochettes d’album. Fred Berthet a débuté
dans la techno et l’électro depuis le début
des années 90 et s’intéresse aux tendances housse
et disco. C’est l’architecte sonore du groupe, qui agence
et peaufine les morceaux jusqu’au mixage final. Lionel
Corsini (DJ Oil), " dj resident "
depuis 12 ans dans un club célèbre de Marseille,
a un passé musical dans la soul, du funk et du jazz.
Puis il s’intéresse progressivement à l’électro
et aux débuts du Trip hop.
Très influencés par la culture des seventies,
les Troublemakers analysent cette période placée
sous le signe de la " qualité "
aussi bien dans la musique que dans l’image. Ils y trouvent
une spontanéité artistique, une poésie,
un engagement plus fort et regrettent les complications engendrées
par le " business " actuel, où
tout est question d’argent. Ils dénoncent la production
française médiocre des années 80 et estiment
que les artistes Français ont eu enfin la reconnaissance
avec l’arrivée de la musique électronique dans
les années 90. Parmi leurs contemporains internationaux,
ils citent volontiers quelques références
: Dj shadow pour les samples, Boards of Canada,
Colcut et tous les artistes du label anglais Ninja
Tunes.
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