Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Stereo Pictures des Troublemakers (c) D.R. MUSIQUE

Stereo pictures
Troublemakers
Par Thibaut DEGENNE
Photos de Marc LOGIE (N&B)
et Thibaut DEGENNE (couleur)

Remerciements : GLAZART, Julie BIGEY,
Virginie PAPILLAULT, Marc LOGIE


MAKE IN FRANCE !

" Personne ne sait ce qui se passe aujourd’hui
parce que personne ne veut qu’il se passe quelque chose.
En réalité, on ne sait pas ce qui se passe,
on sait simplement ce qu’on veut qui se passe
et c’est comme ça que les choses arrivent. […]

A chaque fois que quelque chose a bougé dans ce monde
ça a toujours été pour le pire.
Voilà pourquoi personne ne bouge,
personne n’ose provoquer l’avenir,
il faudrait être fou pour provoquer l’avenir… "

Extrait du film Liberté, la nuit de Philippe Garrel


....................................................................

  Troublemakers (c) Marc Logie

Vous connaissez peut-être la désormais célèbre litanie de Jean Pierre Léaud, ouvrant de façon magistrale le morceau Get misunderstood , issu du premier album très remarqué du groupe Marseillais Troublemakers, Doubts and convictions, signé du label Américain Guidance. C’est sous l’impulsion du label MK2 Music que le groupe exerce une nouvelle fois ses talents sonores en participant au deuxième volet Stereo Pictures. Ils expliquent ne pas avoir eu véritablement de contraintes pour ce projet dans la mesure où leur univers est déjà très proche de la collection, dans la lignée artistique du groupe : esthétique, graphique et politique.

Ils sont trois. Arnaud Taillefer, le " monsieur cinéma " de la bande, féru de hip hop, de jazz et d’expérimentations acoustiques. Il a pris en charge l’identité visuelle du groupe, entre autres les deux pochettes d’album. Fred Berthet a débuté dans la techno et l’électro depuis le début des années 90 et s’intéresse aux tendances housse et disco. C’est l’architecte sonore du groupe, qui agence et peaufine les morceaux jusqu’au mixage final. Lionel Corsini (DJ Oil), " dj resident " depuis 12 ans dans un club célèbre de Marseille, a un passé musical dans la soul, du funk et du jazz. Puis il s’intéresse progressivement à l’électro et aux débuts du Trip hop.

Très influencés par la culture des seventies, les Troublemakers analysent cette période placée sous le signe de la " qualité " aussi bien dans la musique que dans l’image. Ils y trouvent une spontanéité artistique, une poésie, un engagement plus fort et regrettent les complications engendrées par le " business " actuel, où tout est question d’argent. Ils dénoncent la production française médiocre des années 80 et estiment que les artistes Français ont eu enfin la reconnaissance avec l’arrivée de la musique électronique dans les années 90. Parmi leurs contemporains internationaux, ils citent volontiers quelques références : Dj shadow pour les samples, Boards of Canada, Colcut et tous les artistes du label anglais Ninja Tunes.