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L’équipe d’analystes, historiens,
spécialistes du cinéma qui dirigea la revue Cinémathèque
jusqu’au numéro 18 entend poursuivre, et bien poursuivre,
le travail d’analyse historique et esthétique entrepris dans
la revue. Ainsi, nous retrouvons Jacques Aumont du côté de
l’esthétique pure, traçant une ligne fluctuante entre peinture
et cinéma qui se répondent en écho, avec comme point d’ancrage
cette fois-ci le miroir. La figure du miroir constitue un
mini-chapitre de la revue, celui par lequel elle s’ouvre :
Jacques Aumont et Bernard Benoliel l’interrogent. Quelle peut
être sa fonction, comment contourner les clichés liés au miroir,
comment révèle-t-il une présence cachée ou une absence, entre
vrai modèle, faux reflet et trompe-l’œil : les auteurs
interrogent le MOI et son image.
Dès ce premier chapitre, le thème apparition/disparition,
visible/invisible est donné : à travers trois chapitres
principaux et des textes libres, le corps, le créateur, la
pellicule, le film, les cinémathèques apparaissent et disparaissent,
entre matière et image.
Le second chapitre est consacré au film en tant que matière,
à sa vie, à sa mort, bref, à une certaine histoire du cinéma :
celle des films qu’on ne verra plus ou qui risquent de disparaître.
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L’histoire, encore, hante
le troisième chapitre consacré à Yasujiro Ozu et Yuharu Atsuta
, dont les quatre articles sont tirés du livre From
Behind the Camera : A New Look at the World of Director
Yasujiro Ozu Based on Private Materials of the Late Yuharu
Atsuta , basé sur les notes et matériaux de travail de
Yuharu Atsuta, le chef-opérateur d’Ozu. Grâce au don de Atsuta,
l’œuvre d’Ozu peut être comprise, analysée, et surtout vue
(le négatif du Voyage à Tokyo avait été détruit). Autoportrait,
notes, scénarii, technique : l’histoire d’un film et
d’un cinéaste peut enfin se constituer et être comprise.
La revue se conclut sur des comptes-rendus de lecture, analytiques
et pertinents. Loin de simples notes, ces comptes-rendus s’apparentent
à des articles assez complets. Il manquerait peut-être à Cinéma
02, revue (unique puisque son titre évolue au fil des
numéros) alliant homogénéité et diversité, un édito, un avant-propos
ou même une introduction permettant d’y entrer comme dans
un ouvrage à part entière. Car Cinéma 02 est un véritable
ouvrage, à la mise en page sobre mais luxueuse, à l’iconographie
belle et recherchée, un livre-objet à mettre dans sa bibliothèque
aux côtés d’autres ouvrages de cinéma.
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Titre :
Cinéma 02
Type :
revue semestrielle d'esthétique et d'histoire
du cinéma
Directeur publication
: Léo Scheer
Rédacteur en chef
: Bernard Eisenschitz
Comité de rédaction
: Jacques Aumont,
Bernard Benoliel, Michèle Lagny, Dominique
Païni, Jean-François Rauger.
Éditeur :
Léo Scheer
Adresse :
22 rue de l'Arcade, 75008 Paris
Site : http://www.leoscheer.net
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Sommaire Cinéma 02
Jacques Aumont
: Spéculations
- page 5
Bernard Benoliel : Les deux
glaces à trois faces. Bigger Than
Life (Derrière le miroir), Nicholas Ray
Philippe Arnaud : La
nature des choses
Dominique Païni : Pellicule,
site, poussière. De la disparition des
films et des hommes
Joâo Bénard da Costa :
L'agonie des cinémathèques
Jean-François Rauger : Les
paradoxes de la programmation
Bernard Eisenschitz : Affaire
de travellings 1939.
Frédéric
Ermler et Alexandre Matcheret : deux
films soviétiques
Tag Gallagher : Au bûcher. Giovanna
d'Arco al rogo de R. Rossellini
Kiyomi lshibashi : Ainsi
parlait Yuharu Atsuta
Yuzo Morita : Traces. Le
scénario de Voyage à Tokyo
Junji Hori : Les carnets
de Yuharu Atsuta
Ken Sakamura : Ozu accède
au numérique
Stéphane Delorme : L'Atalante,
un film de Jean Vigo, de Nathalie Bourgeois,
Bernard Benoliel et Stéphani de Loppinot
Roger Odin : Jean Cocteau,
l'oeil architecte de F. Ramirez et C. Rolot
Francis Ramirez et Christian Rolot :
Visions de nuit, Cinergon n°8/9
Michèle Lagny : Clio
de 5 à 7Les actualités filmées
de la Libération de Sylvie Lindeperg
Jacques Aumont : Généalogie
de la lumière de Patrick Désile
Bernard Eisenschitz : Metropolis
in / aus Trümmern de Enno Patalas
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