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Jacques Tati : de François le fatceur à Monsieur Hulot (c) D.R. LIVRE

Jacques Tati :
de François le Facteur
à Monsieur Hulot
de Stéphane Goudet
Par Florence POMMERY


À l’occasion de la restauration des films de Jacques Tati, la collection pédagogique Les petits Cahiers  publie un portrait de Jacques Tati à travers ses personnages fétiches : de François le facteur à Monsieur Hulot.

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  Playtime (c) D.R.

En réalité plus axé sur les thèmes et les œuvres, cet essai bref mais original permet de découvrir un réalisateur atypique et de mieux appréhender le sens de son œuvre.

Aujourd’hui, vingt ans après la mort du cinéaste, on redécouvre l’œuvre profondément visionnaire de Tati puisque sa vision critique de la modernité trouve un écho dans les tourments de notre époque notamment dans Playtime où le réalisateur dénonce l’uniformisation des modes de vie et l’asservissement de l’individu à l’architecture contemporaine.

S’adressant aussi bien aux fans, aux étudiants, aux lycéens ou aux enseignants, Stéphane Goudet, auteur d’une thèse sur Jacques Tati, livre une étude en deux parties : la première analyse sous l’angle de thématiques précises, comme le bruit ou la verticalité les principaux films de Tati, la deuxième comporte de nombreux documents, témoignages, textes et analyse de séquences.

Jour de fête (c) D.R.

Pour commencer, impossible d’échapper à la traditionnelle biographie du réalisateur avec Tati mime,  ses débuts au cinéma en 1932 avec Oscar, champion de tennis, (un court-métrage perdu), les premiers long-métrages : de Jour de fête, (développement du court L’Ecole des Facteurs) à Playtime, la résurgence du cinéma burlesque et la création d’un nouveau héros : Monsieur Hulot.

L’auteur établit ensuite un panorama des principaux thèmes et symboles qui émaillent les différents long-métrages de Tati.

Flèches, messages, verticalité, ligne droite ou ligne brisée, déséquilibres des corps, l’analyse symbolique est approfondie jusqu’au moindre signe, au moindre détail. Un travail utile et pertinent quand on sait que Tati était un perfectionniste dans l’âme, qu’il soignait chaque détail, faisait répéter un geste plusieurs fois en arrière plan même s’il se voyait très peu pour obtenir l’effet voulu.

Tati possède un sens de l’observation, une attention au comique du quotidien, baptisé par Goudet « la Tati’s touch ».