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Cinémaction n°107 - L'Ecran amoureux (c) D.R; REVUE

Cinémaction N°107
L’Ecran amoureux

Dirigé par Denitza Bantcheva
Par Cécile GIRAUD


Jolie entrée en matière que ce titre : « L’écran amoureux ». Joli et mystérieux : l’écran amoureux est un terme bien ambigu. L’écran pourrait être amoureux de l’image qui y est projetée : sans aucun doute, car sans l’image, l’écran n’aurait plus sa raison d’être. Serait-il alors amoureux des spectateurs qui le regardent sans se lasser ?

  Lolita  (c) D.R.

Non, le numéro 107 de la revue Cinémaction s’attache simplement au sujet principal qu’aborde le cinéma : l’amour. Mais pas simplement le bel amour, et même pas du tout. Ainsi, l’un des pans les plus évidents du cinéma est à peine évoqué : la comédie romantique. Cinémaction n’aborde ni le film de teenager ni la comédie dite du remariage. Le thème principal en serait plutôt le drame, l’amour dans ce qu’il a de plus complexe et de plus noir.

L’amour au cinéma est étudié par le biais de cinq thèmes : amour et société, l’amour et la famille, la fin des interdits, passion et illusion et l’amour et la mort.

Si Cinémaction est une revue d’esthétique du cinéma, elle en aborde également l’aspect sociologique : comment celui-ci véhicule les valeurs en vigueur de nos sociétés, ou au contraire, comment tente-t-il d’offrir une alternative à celles-ci, comment réussit-il à contourner les règles morales, comment représente-t-il les tabous, les interdits.

C'est la tangente (c) D.R.

Tabou et interdit sont-ils d’ailleurs des termes équivalents ? La frontière paraît parfois floue en ce qui concerne l’amour et les questionnements qui en résultent : Les différences sociales : un obstacle insurmontable ? se demande Gaëlle Bosser en étudiant deux films de Billy Wilder (Sabrina et La garçonnière), thème que l’on pourrait aisément élargir à l’ensemble de l’œuvre du réalisateur. Raphaëlle Costa de Beauregard explore quant à elle « l’illégalité amoureuse » au travers de Lolita de Kubrick, Simple Men de Hal Hartley et C’est la tangente que je préfère de Charlotte Silvera. Car l’éthique rattrape parfois la loi et inversement : rien n’interdit à une secrétaire de fréquenter son patron, exceptée la bonne morale.