SYNOPSIS - Mitraillette Kelly
: Les aventures peu reluisantes jusqu'a sa fin mediocre d'un
gangster surnomme "Mitraillette" par sa compagne,
homme faible ne sachant pas garder son self-control, gros handicap
dans le metier qu'il exerce. Inspire d'une histoire authentique,
c'est le premier film de gangster de Corman qui trace ici le
portrait de l'anti-heros avec, comme a son habitude, un tout
petit budget a tel point que la premiere scene de hold-up est
devenue celebre. Par manque de moyens il ne filme que les ombres
sur les planchers, scene souvent citee car l'effet est saisissant.
SYNOPSIS - The Undead
: Transporté en plein Moyen-Age après
une séance d'hypnotisme, une prostitué se retrouve dans la peau
d'une sorcière condamnée à périr sur le bûcher...
SYNOPSIS - Day the world ended
: Après une guerre atomique, les derniers
survivants de la planète s'entre-tuent pour une femme. La tension
monte d'un cran lorsque commence leur massacre par une étrange
créature à trois yeux... |
....................................................................
|
Un nouvel éditeur vidéo,
One Plus One, a eu la bonne idée de sortir une collection
Roger Corman : sept films, quatre DVD qui rassemblent
quelques-unes des premières œuvres du réalisateur plus connu
pour ses adaptations d’Edgar Poe postérieures (La chute
de la maison Usher en tête). Ainsi, nous pouvons découvrir
des films tournés en quelques jours avec des mini budgets
qui inspirèrent bon nombre de réalisateurs futurs.
Corman expérimente :
film de gangster avec Mitraillette Kelly, fantastique
avec Day the world ended… The Undead est sans
doute le véritable ovni de cette collection, rassemblant science-fiction,
film à costume, film noir… S’inspirant des contes et des mythes
classiques, The Undead met en scène un jeune hypnotiseur
surdoué (un dérivé du docteur Frankenstein) qui charme une
jeune femme afin de la livrer à ses expériences (on pense
à Double assassinat dans la rue Morgue par exemple).
Il l’endort et la fait revenir à une époque moyenâgeuse où
l’on faisait la chasse aux sorcières. Son ancêtre, condamnée
à mort par erreur, doit choisir entre mourir et donner la
vie à la jeune femme ou vivre heureuse avec l’homme qu’elle
aime mais sacrifier sa descendance. Pour venir en aide à la
jeune femme, le scientifique réussit à s’introduire dans son
esprit, sans savoir qu’il ne pourra jamais revenir une fois
celle-ci réveillée…
|
|
|
|
On pense à des classiques
du cinéma fantastique, comme La marque du vampire de
Tod Browning, Le masque du démon de Mario Bava. Un
autre point commun avec Bava (dont l’œuvre est bien postérieure
à celle de Corman) est le manque de moyens : les deux
réalisateurs ont recours à des stratégies devenues basiques
(brouillards pour camoufler le manque de décors, etc.)
Corman se situe au confluent
de deux époques : celle des légendes et des peurs ancestrales
(sorcières, fin du monde…) et celle du cinéma dit « moderne »
de réalisateurs comme George A. Romero. Le Day the world
ended de Corman peut s’apparenter à La créature du
lac noir qui lui est contemporain ou à bon nombre de films
de monstres qui le suivront. Mais surtout, il ne cesse de
nous remettre en mémoire La nuit des morts vivants,
avec son huis clos, sa communauté de fortune qui n’a de cesse
de se déchirer… On retrouve le huis clos dans Mitraillette
Kelly, où le jeune Charles Bronson incarne un truand raté
qui tente d’échapper à la police en restant cloîtré dans un
appartement.
|