| 
                     
                      |  |  |   
                      |  |  |  L’idée consiste à démarrer 
                    comme un film de sous-marin lambda pour basculer progressivement 
                    vers le film fantastique où l’irrationnel prend le pas sur 
                    le physique. Aux antipodes des films d’horreur actuels rongés 
                    par le condescendant second degré et englués dans le cynisme, 
                    Below préfère distiller une tension oppressante pour 
                    mieux renforcer la puissance horrifique du canevas. Au gré 
                    de multiples rebondissements, le sous-marin se métamorphose 
                    en une maison hantée dans laquelle les personnages sont prisonniers 
                    d’un lieu où errent des présences maléfiques. Le fait que 
                    cela se passe pendant la Seconde Guerre mondiale est un danger 
                    de plus qui accentue une menace binaire, à la fois interne 
                    (les ectoplasmes, les manifestations surnaturelles, un disque 
                    qui se met en marche sans raison, le manque d’oxygène…) et 
                    externe (les profondeurs de la mer, les abysses, les bombardements…). 
                    
 Below joue constamment sur cette concordance, sur l’intérieur 
                    et l’extérieur et sur les petits détails même les plus inoffensifs 
                    qui parfois peuvent se révéler d’authentiques sources d’angoisse. 
                    A l’intérieur, un miroir peut soudainement choisir de ne plus 
                    refléter votre apparence ; à l’extérieur, des raies blanches, 
                    semblables à des fantômes errants, vous encerclent… Ces deux 
                    séquences  éprouvantes  risquent à elles seules de traumatiser 
                    tous les spectateurs présents dans la salle. Tout ce qui passe 
                    autour et dans le bateau est propice à créer un climat paranoïaque 
                    efficace. Sur des bases solides, Twohy construit un subtil 
                    édifice où le fantastique triture méchamment les conventions 
                    du film de sous-marin.
 
 
                     
                      |  |  |   
                      |  |  |  La mise en scène est impressionnante. 
                    David Twohy impose un souci du détail, de la véracité (pour 
                    les prises de vue extérieures, l'équipe a reçu l'autorisation 
                    de tourner sur l'U.S.S. Silversides, un vrai sous-marin de 
                    la Seconde Guerre mondiale, qui envoya vingt-trois bâtiments 
                    japonais par le fond), un sens du cadre saisissant et une 
                    maîtrise absolue du hors champ. Sans abuser d’afféteries vaines, 
                    en évitant l’ostentation, le cinéaste fait figure de formaliste 
                    virtuose. Mais c’est également un incroyable conteur d’histoires 
                    qui travaille la suggestion et le non-dit. L’épilogue, volontairement 
                    ouvert et ambigu, est à ce titre la preuve la plus probante 
                    de ces parti pris subtils parce qu’il laisse libre cours à 
                    toutes les interprétations possibles. Que ce soit en surface 
                    ou en profondeur, Below est un film puissant et magistral 
                    qui séduit à tous les niveaux. 
 Bonus : les bandes-annonces, le Making 
                    Of, 2 scènes coupées en vost et vo commentée sous-titrée, 
                    la fin alternative en vost et vo commentée sous-titrée et 
                    le lien internet.
 
 
 
 
 
                     
                      |  |   
                      | 
                           
                            | 
 | Titre : Abîme
 Titre V.O. : Below
 Réalisateur : David 
                                Twohy
 Acteurs : Bruce Greenwood, 
                                Matthew Davis, Olivia Williams, Scott Foley, Holt 
                                McCallany
 Format image : Cinémascope 
                                - 1.85:1, Full Screen (Standard) - 1.33:1
 Langues et formats sonores : Français (DTS), Français (Dolby Digital 5.1), 
                                Anglais (DTS), Anglais (Dolby Digital 5.1)
 Sous-titres : Français
 Éditeur : TF1 Vidéo
 Présentation : Snap 
                                Case
 Durée : 1h 44mn
 Zone : Zone 2
 Année: 2001
 Pays : USA
 
 
 
 |  |  
 
 |