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Ciao ! Manhattan (c) D.R. DVD

Ciao ! Manhattan
de John Palmer, David Weisman
Par Matthieu CHEREAU


SYNOPSIS : Pour certains, un document exceptionnel des années 60, pour d’autres une expérience visuelle inégalable, Ciao ! Manhattan est un tremblement de terre qui secoua le cinéma indépendant américain, et qui mis en scène pour la dernière fois l’égérie d’Andy Warhol, Edie Sedgwick. Tourné par les réalisateurs underground John Palmer et David Weisman entre 1967 et 1970, Ciao ! Manhattan est le point culminant du cinéma expérimental, entre flash-back et célébrité fanée, vidéo surveillance, crack boursier, électrochocs et dépendance sexuelle.Outre Andy Warhol, le film présente également des stars de la Factory : Paul America, Viva, Brigid Berlin, Baby Jane Holzer, le cowboy Wesley Hayes, la star Hollywoodienne Isabel Jewel, les réalisateurs Roger Vadim, Christian Marquand et le poète Allen Ginsberg.

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  Ciao ! Manhattan (c) D.R.

Ciao ! Manhattan ne raconte pas une histoire, il retrace une vie. Celle d’Edie Sedgwick dont l’histoire dans le film a fini par se confondre avec sa propre vie : Superstar au milieu des années 60, puis junkie à la dérive et finalement icône sacrifiée dans la fleur de l’âge au tout début des années 70. De la célébrité à la Factory, à la mort quelque part en Californie, Ciao ! Manhattan fait le tour de cette vie, où se sont entrecroisées les grandes figures de l’underground new-yorkais, les artistes, les intellectuels, les models, les dealers, les docteurs, etc., etc. Ciao ! Manhattan n’est pas drôle. Souvent il est ennuyeux, lorsqu’il n’est pas médiocre ou sans intérêt. Il faut bien concéder que le but essentiel du film n’est pas de produire une fiction, mais de rendre compte de personnages ayant bel et bien existés et d’un mode de vie symptomatique d’une époque, que certains qualifient d’âge d’or. Si ce film est triste, c’est qu’il retrace la vie d’une fille qui, à force de n’être qu’une image, finit par se consumer comme du vulgaire papier. Edie Sedwick est peut-être la première star qui ne doit son étonnante célébrité à rien d’autre qu’à son minois et à son style. En s’emparant de son image, l’époque y a sans aucun doute trouvé son reflet. Mais ce reflet rétrospectivement est bien pâle, et l’époque vieillit mal.