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L'Esprit du vent (c) D..R.. DVD

L’Esprit du vent
de Ralph Liddle
Par Guillaume SERRES


SYNOPSIS : George Attla (Pius Savage) est un jeune garçon élevé dans l’Alaska de 1947, au sein d’une famille de trappeurs d’origine amérindienne. Il pratique la pêche, la chasse, se déplace en traîneau… Jusqu’au jour où il ressent une douleur au genou qui se révèle être un symptôme de tuberculose osseuse. Il doit alors partir à l’hôpital et suivre une scolarité particulière qui l’éloigne de sa famille pendant plusieurs années. De retour parmi les siens, guéri mais boiteux, il a du mal à retrouver ses marques, à se réadapter à la vie rurale de cette région sauvage. Il décide alors de s’installer en ville. Attiré par les courses de traîneaux, il monte un attelage et décide, malgré sa patte folle, de s’inscrire au championnat du monde d’Anchorage de 1958...

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POINT DE VUE

  L'Esprit du vent (c) D..R..

Réalisé il y a un quart de siècle, ce film pas très connu du grand public fut tout de même sélectionné dans la catégorie « Un Certain regard » du festival de Cannes en 1979. Il remporta, la même année, le Grand Prix (Best Picture) du US Film Festival de Sundance, qui deviendra progressivement la manifestation officielle que l’on connaît aujourd’hui, dédiée au cinéma indépendant des États-Unis.

Film axé sur l’exploit sportif, basé sur la véritable histoire de George Attla et sa nouvelle autobiographique Legend Of The Sled-Dog Trail, ce sont les paysages enneigés du Grand Nord américain qui habitent les images de L’Esprit du Vent. Les courses, dont trois officielles, ne sont en effet pas omniprésentes et concentrées sur la deuxième moitié du film. Ne vous attendez pas non plus à trouver de réflexion approfondie sur les rapports entre Amérindiens et ceux qu’ils appellent les « Blancs ». Tout juste peut-on saisir que les premiers sont assez assimilés pour parler l’anglais et porter des prénoms anglo-saxons, voire bibliques – le vieux Moses (Chef Dan George) et le petit Esquimau de l’hôpital qui se prénomme Isaak (John Adams) – mais sans être forcément concernés par la science, la médecine ou la culture des seconds. La maladie de George est un malheur qui l’éloigne de ses proches mais aussi une chance qui lui permet de s’alphabétiser, de prendre conscience qu’il y a un monde citadin autre que celui, sauvage, des trappeurs et de leurs activités. Il finira par concilier une passion liée à sa vie d’avant faite de nature, de neige, et une forme de compétition sportive correspondant plus au monde des Blancs.