Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Panique à Needle Park (c) D.R. DVD

Panique à Needle Park
de Jerry Schatzberg
Par Matthieu CHEREAU


SYNOPSIS  : Helen vient d’avorter. Elle fait la rencontre de Bobby dont elle s’éprend rapidement. Elle finit par emménager avec lui et adopte son mode de vie. Elle devient peu à peu dépendante à la drogue, et sombre dans un engrenage bien difficile à enrayer.

....................................................................

POINT DE VUE

  Panique à Needle Park (c) D.R.

Panique à Needle Park fait partie de ces films qui brillent d’eux-mêmes, dont la force et l’éclat sont à ce point manifestes, qu’il est inutile a priori d’en dire du bien ou du mal. Ainsi la critique à peine entamée, butons nous sur une aporie particulière : peut-être est-il inutile d’écrire sur un film qui nous parle, peut-être est-il d’illusoire de refaire parler un film qui nous parle, de prolonger par l’écriture un dialogue qui nous submerge ou/et nous comble. Ces états d’âme exposés, revenons en au bon sens des nécessités.

Il faut donc dire et répéter que Panique… est un très bon film, qu’il ne repose pas sur une histoire mais sur une ville – NY – et surtout des acteurs : Al Pacino et Kitty Winn. Rien donc dans l’histoire ne surprend véritablement car l’ambition du film n’est pas de conter mais d’observer, la ville d’abord, avec ses déchets, ses combines, ses coins de contrebandes, ses personnages, ses engrenages, etc. ; le couple ensuite avec ses hasards, ses doutes, ses emportements, ses inconséquences. Il faut bien dire que ce film a quelques fois des airs d’à bout de souffle dépouillé, sans les tentatives de ruptures formelles, et le travail sur le verbe (ce film n’est jamais bavard). Non, Panique est un objet simple, et c’est de cette simplicité précisément qu’il tire sa force : la simplicité de la mise en scène, la simplicité du cadre, la simplicité enfin des visages - jusque dans la crise, jusque lorsque les personnages perdent la face. Cette simplicité, qui vaut comme méthode, permet - peut-être un peu de manière naturaliste - d’assimiler contenu et contenant, le quartier et les habitants du quartier, les chambres exiguës et les personnages qui s’agitent comme des oiseaux en cages, qui dealent dans les caves d’immeubles ou qui s’égarent au bord de jardins abandonnés.

Panique à Needle Park (c) D.R.

Autre chose, cette fin, qui sonne à la fois comme un nouveau début et une fin définitive. Inutile de la révéler, il n’y a d’ailleurs pas de coup de théâtre à proprement parler. Seulement il s’agit peut-être d’une fin plus courageuse et plus ambiguë que celle d’à bout de souffle, d’une fin où un acte n’est pas suivi d’un autre acte dont il serait la conséquence : note pour une prochaine histoire d’amour : chaque hésitation doit se traduire par une inconséquence. Schatzberg l’a peut-être mieux compris que le premier Godard.

Bonus : Jerry Schatzberg avant Panique a Needle (photographe de mode de référence à New York), scènes commentée, un portrait d’Al Pacino (un acteur de légende), Interview d’Al Pacino, A propos du film : souvenirs de tournages racontés par Jerry Schatzberg.




Titre Original : Panic in Needle Park
Réalisateur : Jerry Schatzberg
Acteurs : Al Pacino, Kitty Winn, Alan Vint, Richard Bright, Kiel Martin, Michael McClanathan
Éditeur : Carlotta Films
Présentation : Snap Case
Format image : Cinémascope - 1.85:1 et Full Screen (Standard) - 1.33:1
Langues et formats sonores : Français, Anglais
Sous-titres : Français
Durée du Film : 110 mn
Zone : 2

Acheter ce livre ou DVD sur le site : Fnac
Acheter ce livre ou DVD sur le site : PriceMinister
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Amazon
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Librairie Lis-Voir