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Adieu Babylone (c) D.R. TCHI TCHA #2
Tendances Acnéique
Par Philippe BEER-GABEL
Illustration d'Alexis LABALLERY


Cette semaine, une ignominie est à l'affiche, le gagnant du film le plus imbuvable de l'année est décernée à : Adieu Babylone. Aucun mot n'est assez fort pour décrire l'indignation que m'a provoqué ce film.



  Adieu Babylone (c) D.R.

Une cruche alias Anouk (Isild Le Besco), un branleur alias Chang (Raphaël Frydmann himself), une ode au mouvement matérialisée par les rollers de Laurel (Emmanuel Faventines qui réinvente au passage l'actorat), une bande musicale sans aucune originalité qui cible le film sur les 15-25 ans... Enfin bref filmé en Dv, format qui fait fureur depuis que les Danois ont prouvé au monde entier que l'on pouvait faire de bons films avec des bouts de ficelles. Les Français n'ont malheureusement pas le talent de nos amis scandinaves, à en juger par Lovers et Too much flesh de notre Jean Marc Barr national et ici donc par cette infâme Adieu Babylone. Ce film à l'image aussi froide qu'une façade d'hopital relève de la farce commerciale tant on les voit venir à 10 000 kilomètres avec leur histoire rose bonbon, leurs bons sentiments puant la sueur de la jeune génération adepte de films " chewing gum pour les yeux ". Comment peut-on si ouvertement dévoiler ses intentions ? Pour caricaturer le propos, ce dont je ne me gênerais pas, il se résumerait ainsi : Tu aimes les rollers? Les Saian Supa Crew, l'ami Bob Marley ? Isild Le Besco elle est bonne non ? Tu aimes vivre des aventures dignes de la boisson Banga en avant pour l'aventure ? Tu es une fille en mal de romantisme? Ton mec t'a quitté? Alors va voir Adieu Babylone, ce film ( j'ai mal à chaque fois que j'écris ça ) pardon cette daube commerciale est pour toi.

(c) Alexis Laballery

J'ai cru comprendre que La DV était sensé démocratiser le cinéma, non pas le vulgariser au point de le faire se rouler dans la boue... Dans les écoles de cinéma on apprend à tourner en super 16; bien leur en prendrait d'initier les jeunes cinéastes en herbe à l'utilisation intelligente de La DV. Car force est de constater que ce format offre à de jeunes talents la possibilité de se faire connaître, d'avoir de nouveaux regards sur le cinéma, de s'exprimer à moindre frais. Seulement si c'est pour nous fournir ça... L'art est rare, il se doit d'être rare, non pas réservé à une élite mais à des gens qui ont l'ambition d'être novateur, de donner d'eux-mêmes, qui cherchent à faire avancer le cinéma. Alors pitié messieurs les producteurs avides de rentrées d'argent, restez chez vous avec vos sombres supercheries, et laissez nous avec le cinéma, le vrai. Il serait tout de même regrettable qu'il tombe dans l'écueil de l'anecdote par l'intermédiaires de ses petites DV.



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