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Une cruche alias Anouk
(Isild Le Besco), un branleur alias Chang (Raphaël Frydmann
himself), une ode au mouvement matérialisée
par les rollers de Laurel (Emmanuel Faventines qui réinvente
au passage l'actorat), une bande musicale sans aucune originalité
qui cible le film sur les 15-25 ans... Enfin bref filmé
en Dv, format qui fait fureur depuis que les Danois ont prouvé
au monde entier que l'on pouvait faire de bons films avec
des bouts de ficelles. Les Français n'ont malheureusement
pas le talent de nos amis scandinaves, à en juger par
Lovers et Too much flesh de notre Jean Marc Barr
national et ici donc par cette infâme Adieu Babylone.
Ce film à l'image aussi froide qu'une façade
d'hopital relève de la farce commerciale tant on les
voit venir à 10 000 kilomètres avec leur histoire
rose bonbon, leurs bons sentiments puant la sueur de la jeune
génération adepte de films " chewing gum pour
les yeux ". Comment peut-on si ouvertement dévoiler
ses intentions ? Pour caricaturer le propos, ce dont je ne
me gênerais pas, il se résumerait ainsi : Tu
aimes les rollers? Les Saian Supa Crew, l'ami Bob Marley ?
Isild Le Besco elle est bonne non ? Tu aimes vivre des aventures
dignes de la boisson Banga en avant pour l'aventure ? Tu es
une fille en mal de romantisme? Ton mec t'a quitté?
Alors va voir Adieu Babylone, ce film ( j'ai mal à
chaque fois que j'écris ça ) pardon cette daube
commerciale est pour toi.
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J'ai cru comprendre
que La DV était sensé démocratiser le
cinéma, non pas le vulgariser au point de le faire
se rouler dans la boue... Dans les écoles de cinéma
on apprend à tourner en super 16; bien leur en prendrait
d'initier les jeunes cinéastes en herbe à l'utilisation
intelligente de La DV. Car force est de constater que ce format
offre à de jeunes talents la possibilité de
se faire connaître, d'avoir de nouveaux regards sur
le cinéma, de s'exprimer à moindre frais. Seulement
si c'est pour nous fournir ça... L'art est rare, il
se doit d'être rare, non pas réservé à
une élite mais à des gens qui ont l'ambition
d'être novateur, de donner d'eux-mêmes, qui cherchent
à faire avancer le cinéma. Alors pitié
messieurs les producteurs avides de rentrées d'argent,
restez chez vous avec vos sombres supercheries, et laissez
nous avec le cinéma, le vrai. Il serait tout de même
regrettable qu'il tombe dans l'écueil de l'anecdote
par l'intermédiaires de ses petites DV.
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