Tout dabord Oui...mais
d'Yves Lavandier : niaiseux et faussement pédagogue,
le film met en pâture un Gérard Jugnot incrédible
en psychologue et une Emilie Dequenne, naïve et pleine
de bons sentiments. Bien que le domaine de la psychiatrie
soit mal connu et prête souvent à controverse,
était-il vraiment nécessaire de représenter
si maladroitement de tels clichés ? Car entre la mère
qui pense qu’il faut être malade pour aller voir un
psy, et la fille qui le prend pour un charlatan, on a la désagréable
impression d’être pris pour des ânes. Est-ce que
ce genre de conneries a pour but d’éduquer la population
?
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Le cinéma va-t-il
se mettre au diapason de la télévision et prendre
le public pour des débiles mentaux à qui il
faut apprendre les civilités ? Tout aussi pathétique
si ce n’est plus : Le soleil au-dessus des nuages d'Eric
Le Roch. Un magicien (Serge Hazanavicius) habillé en
Dalaï lama à veste blanche, débarque pour
aider un Daniel Prevost gravement malade, qui vient de se
faire licencier : Vous y croyez ? On a l’impression d’être
dans un épisode de L’instit sur France 2.
Franchement cela devient agaçant ! Et sans vouloir
généraliser mon propos, il serait tout de même
regrettable de rester passif devant ce nivellement par le
bas que connaît le cinéma français. Cette
analogie films / téléfilms correspond tout à
fait à la logique d’une rentabilité primaire
et honteuse de la part de la production cinématographique
et audiovisuelle. Il faut s’adresser au plus grand nombre.
Ces films se veulent pédagogiques, peuplés de
têtes aisément reconnaissables par le grand public
(Jugnot et Prévost) mais on peut douter de l’intégrité
de cette riposte à la Française face au développement
croissant du cinéma européen et de l’hégémonie
américaine. Moralité, entre les superproductions
américaines et les téléfilms français,
on n’a plus vraiment le choix avec ces navets sans aucun intérêt.
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Alors bien sûr on
pourra rétorquer que l’émergence de cinéastes
tels que François Ozon, Arnaud Desplechin, Noémie
Lvovsky, Claire Denis ou Orso Miret aura ravivé les
couleurs d’un cinéma français moribond mais
il semblerait qu’il n’y ait plus de relève après
eux.
Pour revenir au festival Côté Court, édition
2001, (certes je suis loin d’avoir tout vu), excepté
La Chambrée de Sébastien Louis, qui,
sur une musique de The Ex et Tom Cora ( groupe post punk bien
connu pour ses nombreuses collaborations avec Tortoise), utilise
très bien le format court pour narrer son intrigue
(les conditions de vie d’un jeune homme dans une caserne)
et les illuminations de Luc Moullet et d’Agnès Varda
(qui ne sont pas des nouveaux venus au bataillon), le niveau
s’avère bien faible. Alors, à quand une vraie
initiative pour l’aide à l’écriture ?
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