L’imagination foisonnante
des producteurs ne nous a rien épargné :
tous ou plutôt chacun des candidats cache (ou pas d’ailleurs)
sa part de Loana. Qui son destin tragique, qui son physique,
qui ses blessures enfouies, qui son mystère… Comme
il était peu probable de faire bingo une seconde fois
avec une Loana-bis pleine de tout ça, il a sans doute
paru plus crédible à la production de disperser
à tout vent les miettes de l’originale Loana. Ainsi
le loft engendrerait-il du loft ?
Malgré leur imagination,
gageons-le, absolument délirante, les producteurs de
cette saison 2 n’ont pas réussi à dissimuler
leurs meilleures intentions et à s’affranchir suffisamment
du modèle loanesque. Des 5 candidates, quatre rivalisent
de spectacle et une de courage (Julia) avec le modèle
déposé. C’est comme s'il ne pouvait y avoir
que deux types de femmes. Dans le détail, nous avons
Marlène aux confluents de Loana, de Laure et de Steevy,
Angela curieux mélange de Loana et de Kenza, Karine
comme l’aspect creux de Loana empli de la creuse Julie (tranquille,
c’est clair !), Lesly en Loana tendance Tina Turner-hip-hop.
Et Julia. La rebelle en treillis, piercing, rat dans la poche
et dictionnaire philosophique de l’anarchisme dans l’autre.
Julia c’est le côté obscur de Loana. Le calamiteux
destin qui a ému la France entière. A ceci près
que le destin de Julia, sa mère est venu nous le raconter
chez Delarue il y a quelques semaines. Elle portait lunettes
noires, perruque et pseudo… comme pour ne pas l’en priver,
à deux doigts du loft ?
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Du côté des
garçons, ça se corse un peu : 5 garçons,
5 types différents. Félicien, le bovin landais,
William, le médiateur black des cités, Kamel,
le gentil beur rigolo (nous assure-t-on…), David, le top model
fatigant, et Thomas, le puceau maniéré. Certes,
je vous l’accorde la filiation avec Loana n’est pas évidente
chez les lofteurs. Hormis David, qui à lui seul concentre
la Loana d’avant et celle d’après le loft : enfance
difficile, il est mannequin et a même des enfants…Disons
que pour ce qui concerne les garçons il faut plutôt
se pencher sur la part fantasmatique de Loana : la bombe
sexuelle en partie responsable de l’installation de la vingt
septième caméra Entre le dragueur gaulois, le
puceau coincé, le mannequin sûr de lui, et les
deux séducteurs losers, le ton est donné. La
poitrine généreuse et la croupe en l’air de
Lesly ne vont pas me contredire.
Bien sûr, Loana et
ses colofteurs de l’an 01 n’ont fait que planer sur le lancement…
euh, pardon Benjamin, le kick-off de cette nouvelle
saison. Pas un seul mot, pas une seule allusion directe. Comme
un mot d’ordre. Et pourtant… subrepticement, comme un cri
du cœur à l’unisson, s’abattit un haro sur " l’hypocrisie,
les cancans, les pia-pia-pia… ", les lofteurs
2 décrétèrent la règle du " tout
dire, cash, franco, brut de décoffrage, à l’aise,
tranquille… ". Le spectre de Laure flotte désormais
sur le loft - et c’est en l’espèce la seule rescapée
de la grande amnésie touchant Loft Story 1,
puisqu’elle est en charge de chroniquer la saison 2 dans le
Morning Live.
De quoi rassurer la production :
la surenchère la plus intéressante est de loin
ce pacte loftien des plus retors
Soyez vigilants, le jeu
de massacre s’annonce comme un vrai régal…
Et surtout, pour les plus jeunes d’entre vous, n’hésitez
pas à en parler en famille ou entre amis...
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Titre
: Hors Loft - Dans l'oeil du cyclone
Auteur : Gérald
Vidamment, Mathias Waelli
Editeur : Grancher
Type : Etude
Nombre de pages : 200
pages
Format : 15 cm x 22
cm
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