Sorti de la salle de
ciné, toujours rien compris au film, pas de panique, cette
chronique vous refait le film. Les producteurs retiennent
les spectateurs, les personnages se demandent encore pourquoi
ils ont accepté ce rôle. Qu’est ce qui se passe dans leur
tête, les dialogues qu’ils auraient aimé dire, nous vous révélons
la face cachée des scénarios. On se refait le film, une critique
inventive de vos films préférés, ou pas… parce que le cinéma
n’est pas un art sacré.
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Il se passait quelque chose
d’incroyable dans les Services secrets de Grande-Bretagne :
James Bond était en train de gérer les conneries de Bush en
Irak. Il était sur la piste de Saddam, de quoi l’occuper pendant
un ou deux mois. « Pendant ce temps, je laisse l’Angleterre
à un réseau de minables », se lamentait-il dans le
désert. Tous les autres agents avaient donc été mobilisés
pour garder la Reine. Il avait raison de se faire du souci
pour sa Reine, un chef de clan louchait sur les Joyaux de
la Couronne. C’est que tout un tas de paumés aimeraient bien
se les coller sur le crâne. Être le chef d’une monarchie,
ça faisait des envieux.
Mais tous les mousquetaires de sa Majesté trouvent la mort.
Il n’en reste qu’un, Johnny English (Rowan Atkinson). Un agent
secret débile mais vivant. Son patron avait bien été obligé
de lui confier la protection de la reine. Autant dire que
les Joyaux de la Couronne sont très vite volés. « Ma
reine putain, s’exclamait Bond, je me casse le cul
à la protéger depuis 40 ans, faudrait pas qu’ils me l’esquintent… »
Le sable du désert le rendait nerveux James Bond.
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Johnny English mène l’enquête
avec l’agent Boff (Ben Miller). Ils se foutent bien de la
réputation de Bond, ils vont lui faire ravaler son parapluie
à ce dandy. L’ex-petit copain de la chef des Services secrets
pouvait courir derrière les ombres de Saddam, English était
décidé à retrouver la Couronne et tout. « J’ai une
voiture pleine de gadgets moi aussi, pas ces trucs qui font
de la fumée et larguent des bombes, mais des petites bouteilles
de champagne qui sortent des portières. » Johnny
English n’abandonne jamais. Il invente les poursuites automobiles
à bord de dépanneuses. « Je pouvais presque les toucher
les Joyaux volés, mais il a bien fallu que je m’arrête au
feu rouge ! » Son patron est désespéré. « English,
encore ce genre de connerie et vous êtes viré. Je vous colle
un procès pour sale gueule. »
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Il a beau être parfaitement débile, il
connaît le voleur. C’est le Français de la bande, Pascal Sauvage
(John Malkovich), the French man, qui a fait le coup. Depuis
qu’ils avaient écrabouillé leur reine, Marie-Antoinette, les
Français voulaient faire tomber tous les rois. Une obsession.
Ils ne supportaient plus les couronnes, et étaient devenus maniaques
des élections. Mais le seigneur Sauvage avait un tout autre
plan. « Quelle bande d’imbéciles ces Français, marmonnait
Johnny English, ils massacrent l’Anglais quand ils parlent,
et ils nous en veulent toujours d’avoir su garder nos rois.
C’est simple, je les hais ».
C’est pas tuer la royauté
qu’il voulait, le Seigneur Pascal Sauvage, mais prendre la
place de la reine, la jeter dans un puits sans fond et louer
sa chambre à Buckingham Palace. Les petits bonshommes rouges
de la Garde, ça ferait drôlement bien dans la collection de
Sauvage. « Aucune classe ces frenchies, depuis qu’ils
ont creusé leur maudit tunnel sous la Manche, ils croient
pouvoir envahir l’Angleterre quand ça leur chante. »
Johnny est décidé à repousser l’envahisseur.
Et avec ça, il n’a pas besoin
d’une panoplie d’effets spéciaux pour impressionner sa petite
amie, l’agent secret française, Lorna Campbell (Natalie Imbruglia).
Johnny, il s’enfile tout entier dans des canalisations bourrées
de merde. Rien de tel pour tomber amoureuse.
Un petit miracle cette histoire, ça fait chaud au cœur de
savoir qu’on est si bien protégé.
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