SYNOPSIS : David
Aames mène une existence de rêve, volant de succès
en succès, de conquêtes en conquêtes avec
une voracité désinvolte que rien ne semble pouvoir
entamer. Séduisant et fortuné, ce jeune et brillant
éditeur new-yorkais fascine tous ceux et toutes celles
qui l’approchent, et pourtant quelque chose semble manquer dans
sa vie. Un détail habilement masqué que seul un
dramatique accident pouvait révéler…
Un
soir, David rencontre la fille parfaite… et la perd à
la suite d’une faute bénigne. Une force irrésistible
l’entraîne alors dans un tourbillon tragicomique d’émotions
violentes et contradictoires, aux frontières de l’amour
et du sexe, du rêve et de la réalité.
À la recherche de son âme et d’une nouvelle identité,
David découvre le caractère éphémère
et le prix sans pareil de l’amour authentique…
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DOUBLE JE
" Open your
eyes "… " Open your eyes ",
ces trois mots susurrés sur un air de Radiohead ouvrent
Vanilla Sky pour se répéter tel un leitmotiv
tout au long de l’intrigue. Car après avoir eu les
yeux " grands fermés " par un Stanley
Kubrick accélérant à son insu la fin
du " dernier couple mythique d’Hollywood ",
Tom Cruise se voit intimer l’ordre d’ouvrir les yeux dans
le remake d’Abre Los Ojos , d’Amenabar, premier
coup de cœur hispanique de l’acteur-producteur, avant que
son regard ne soit foudroyé par la sublime Pénélope
Cruz. En effet, si l’on a beaucoup entendu parler de Vanilla
Sky, c’est avant tout à cause de l’attraction fatale
qui a poussé les deux acteurs dans les bras l’un de
l’autre.
Pourtant, le film mériterait
une autre réputation que celle, purement anecdotique,
de briseur de ménage. Qu’on aime ou pas le travail
de Cameron Crowe, Vanilla Sky est un film qui interpelle
forcément celui qui est amené à le visionner.
Impossible de sortir de projection et de l’oublier aussitôt.
Qu’il nous mette mal à l’aise ou qu’il nous donne une
once d’espoir de promesse de bonheur, le film appelle à
réflexion, sans doute ce qui explique son semi-échec
aux Etats-Unis. Les détracteurs objecteront que l’intrigue
traîne en longueur, et que par son désir de tout
expliquer, y compris le titre du film (qui était à
l’origine destiné à Almost famous, son
précédent opus), Cameron Crowe a enlevé
tout ce qui faisait le mystère de la version originale.
Reste que, malgré tout, le spectateur se retrouve rapidement
perdu entre rêve et réalité, et ne sait
plus si ce qu’il a sous les yeux n’est que pur fantasme issu
de l’esprit de David Aames, le héros, ou s’il assiste
à la plongée en Enfers d’un jeune loup trop
gâté par la vie. Vanilla Sky est sans
doute avant tout un essai filmé sur la quête
du bonheur, que le héros pensera atteindre en rencontrant
Sofia… Mais derrière toute joie se cache une vérité
moins rose, des épreuves à traverser et à
vaincre pour atteindre le Saint Graal. Il serait sacrilège
de dévoiler le déroulement du film, tant le
dénouement, inattendu mais en même temps prévisible
pour un spectateur attentif tant les indices abondent, peut
remettre en cause tout ce que l’on a cru percevoir lors du
visionnage. Ne jamais se fier aux apparences, telle pourrait
être une des morales du film…
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Certes, le film peut sembler
long, moins réussi que Les Autres, car manquant
de la lourdeur qui baigne le spectateur dans un effroi constant.
Mais la force du film réside justement en cette apparente
légèreté du début qui nous plonge
subtilement dans un monde fantasmé, où la réalité
entre de plein pied dans le fantasme absolu. Commençant
comme une bluette romantique sans consistance, Vanilla
Sky devient vite autre chose : la Rencontre est le
détonateur d’une intrigue telle qu’on ne pourrait l’imaginer
dans nos pires cauchemars, et pourtant si crédible
que l’on ne peut s’empêcher de s’interroger encore et
encore. Le bonheur désiré vaut-il la peine de
vendre son âme au plus offrant, quitte à finalement
tout perdre ? … Tom Cruise réussit ici une formidable
performance d’acteur, sans doute parce que l’image que le
spectateur lambda se fait de lui correspond en tout point
à celle qu’offre David Aames au tout début,
avant la " métamorphose ". Déstabilisant,
et déstabilisé, l’acteur nous montre sa vulnérabilité
sur grand écran, et son masque quasi permanent ne l’empêche
pas de parvenir à dévoiler un flot d’émotions
larvées. L’alchimie fonctionne parfaitement entre les
deux acteurs principaux et l'on se plaît à croire
à cette histoire rêvée de la rencontre
de deux âmes sœurs.
Vanilla Sky est un
des rares films qui réussit à habiter l’âme
de son spectateur, longtemps après la sortie de la
salle, sans doute parce qu’il le met face à ses pires
craintes en même temps qu’à l'un de ses plus
secrets fantasmes.
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Titre : Vanilla Sky
Réalisateur :Cameron
Crowe
Scénario : Cameron
Crowe, Alejandro Amenábar
D'après le scénario
et le film de : Alejandro Amenabar, Mateo
Gil
Casting : Tom Cruise,
Penélope Cruz, Cameron Diaz, Johnny Galecki,
Kurt Russell, Jason Lee, Jennifer Aspen, W. Earl
Brown, Jennifer Gimenez, Tilda Swinton, Timothy
Spall, Noah Taylor
Photo : John Toll
Montage : Joe Hutshing,
Mark livolsi
Son : Mike Wilhoit
Musique Originale :
Nancy Wilson
Production : Cruise-Wagner
Productions, Vinyl Films, Paramount Pictures
Producteur : Tom
Cruise, Paula Wagner, Cameron Crowe
Studio : Paramount
Pictures
Distributeur :
UIP
Genre : Comédie
dramatique
Sortie France : 23 Janvier
2002
Pays : USA
Durée : 2h16
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