SYNOPSIS :
Danny Ocean sort de prison. Désirant réintégrer au plus vite
ses fonctions de criminel, il reconstitue immédiatement une
association de malfaiteurs afin de s'atteler à ce qui constitue
le plus grand hold-up de l'Histoire de Las Vegas. 150 Millions
de dollars sont entreposés dans les coffres du plus grand casino
du pays. Les recettes de trois casinos. Mais pour Danny, ce
coup est aussi l'occasion de récupérer son ex-femme, mariée
depuis au directeur de ces trois casinos. |
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POINT DE VUE
Les remakes américains
nous laissent souvent un goût amer, une déception
quant aux choix effectués précédemment
(La Planète des singes, Psycho). Il n'en
est rien de cette nouvelle version d'Ocean's Eleven
qui dépasse de loin l'original de Lewis Milestone.
L'équipe, dont certains
membres se connaissent déjà, installe son quartier
général à Las Vegas. Elle se compose
de onze braqueurs, chacun appartenant à un corps de
métier. Un casse, supposé impossible, est au
programme. Pas pour les beaux yeux de Tess et de Danny Ocean,
son braqueur de mari, qui sort de prison, et veut récupérer
son ancienne femme et 150 millions de dollars.
Steven Soderbergh utilise le prétexte
du casse pour nous raconter une histoire d'amour (ou l'inverse).
Danny Ocean voit en grand, ce seront trois casinos le même
soir. Ceux-là sont aujourd'hui équipés
de plusieurs centaines de caméras qui filment toutes
les parties (surveillance des joueurs) mais aussi les moindres
recoins de chaque couloir de l'envers du décor (surveillance
des employés). Ce dispositif va se retourner contre
Terry Benedict, patron des trois casinos et mari actuel de
Tess. Steven Soderbergh, dans une interview, racontait qu'avec
une équipe préparée et un peu d'argent,
il était possible, encore aujourd'hui, de cambrioler
un casino. Un monde informatisé qui permet à
tout moment le transit d'argent d'un écran informatique
à l'autre, pose le problème " cambriologiquement
" parlant, du nombre répertorié de lieux d'entrepôts
de million de dollars et cinématographiquement, de
la réalisation même d'un film de casse. Le choix
en est tout autant réduit. Depuis quelques années,
les évolutions du genre se manifestent à travers
des films comme : M : I 2 (vol d'un produit chimique),
Les Pleins Pouvoirs, The Score (vol d'une œuvre
d'art).
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Tout en respectant la plupart
des règles du film de casse (composition d'une équipe,
réunions de préparation, repérage des
lieux, le casse lui-même), Steven Soderbergh introduit
une forme de légèreté autour de ses personnages
et de son histoire grâce notamment à la musique.
On est très loin des flash-back à répétition
et des digressions de L'Anglais ou de la construction
complexe de Traffic. Respectant une construction linéaire
jusqu'au milieu du film, Steven Soderbergh, par la suite,
va monter en parallèle les différentes situations
de chacun de ses personnages, avec une fluidité digne
des grands maîtres du cinéma.
Maître du jeu sur la fin, Rusty Ryan
prévient Terry Benedicts qu'un casse est en train d'avoir
lieu et l'invite à regarder ses écrans de contrôle.
Critique d'une "camérisation" actuellement très
forte, où les images peuvent très bien être
détournées et truquées. Un faux casse
est filmé au préalable et sert de porte d'entrée
et de sortie au coffre fort, où sont accumulées
les recettes des trois casinos. Cette mise en abyme est le
point d'orgue du film et lui procure une énergie totalement
réjouissante. L'utilisation de l'image comme un moyen
pour arriver à ses fins, et la tendance branchée
(sur la pompe à jazz, svp) de nos braqueurs, nous évitent
les habituels coups de feu et flaques de sang, propre à
ce genre. Ocean's eleven : un casse par l'image dont
on suit avec bonheur la retransmission (en léger différé,
tout de même).
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Titre :
Ocean's Eleven
Réalisation
: Steven Soderbergh
Scénario :
Ted Griffin
Acteurs
: G. Clooney, B. Pitt, J. Robert, A. Garcia,
D. Cheadle
Photo
: Steven Soderbergh
Monteur
: Stephen Mirrione
Musique
: David Holmes
Costumier : Jeffrey Kurland
Production
: Jerry Weintraub
Producteurs executif
: John Hardy, Susan Ekins, Bruce Berman
Distributeur
: Warner Bros. Pictures
Sortie France
: 6 février 2002
Durée
: 1h 57mn
Année :
2001
Pays :
USA
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