SYNOPSIS :
Le quotidien de Roro se partage entre sa relation avec Lisa
et ses virées avec son collègue Måns, qui
est également son meilleur ami. Tout irait pour le mieux
dans le meilleur des mondes si le père de Roro, respectant
une tradition libanaise, n’était fermement décidé
à le marier avec la belle Yasmin. Le sort de Måns
n’est pas plus enviable. Si le jeune homme vit librement avec
sa compagne Jenny, leur couple bat sérieusement de l’aile
depuis plusieurs semaines. La vie quotidienne produit des effets
néfastes sur la libido de Måns qui ne trouve pas
la solution pour ranimer son désir, tandis que Roro ne
parvient pas à affronter les traditions familiales.
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POINT DE VUE
Jalla ! Jalla !,
écrit et réalisé par Josef Fares, jeune
cinéaste de 25 ans, côtoyait l’an dernier les
petites merveilles des vétérans Roy Anderson
et Jan Troell à l’occasion d’un festival du cinéma
suédois riche en films prospectifs. Sa sortie en salle
confirme ainsi la vitalité d’un cinéma en pleine
possession de ces moyens. Le thème central du festival :
l’immigration et les mariages mixtes avaient suscité
un grand intérêt de la part du public et des
professionnels sur place, avec notamment deux très
beaux films, qui à l’heure actuelle, sont toujours
à la recherche d’un distributeur : Avant la
tempête de Reza Parsa et Ailes de Verres
de Reza Bagher.
Alors que ces deux films
de réalisateurs d’origine iranienne abreuvaient le
sillon d’un cinéma social haut en couleur entretenant
des liens de parentés avec l’excellent Fucking Amal
de Lukas Moodysson, Jalla ! Jalla ! privilégie
la légèreté et opte pour une mise en
scène fluide et sans fioritures. Traditions et folklores
s’entremêlent et le spectateur de se faire happer dans
le tourbillon des sentiments des différents protagonistes.
Roro en proie aux affres des traditions libanaises et Måns
subissant les assauts répétés de sa compagne
insatisfaite pour qu’il aille voir un médecin sont
acculés à des positions délicates où
femmes et instincts primaires l’emportent sur la testostérone.
En somme, avec Jalla ! Jalla ! on quitte
bel et bien le domaine du mélodrame bergmanien et la
dégénérescence des classes chère
à Lars Norén pour explorer un terrain de jeux
moins prisé par le cinéma suédois :
la comédie. Le film touche même parfois au burlesque
sans pour autant le mettre en scène nous épargnant
ainsi des gags lourds et gratuits au profit d’un humour tour
à tour corrosif et attendrissant.
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Carton national avec
plus de 790 000 entrées, Jalla ! Jalla !
remporte les plus grands suffrages par son humour, sa trivialité,
son désir d’en découdre avec la société
suédoise et ses réticences quant à la
mixité de sa population. Mouvements de caméra
vifs et précis, scénario d’une redoutable efficacité,
interprétation d’une grande justesse font la force
d’un film où tout est minutieusement agencé
pour que le spectateur s’identifie, partage espoir et désillusion
des deux couples, suivent pas à pas les différents
personnages dans leurs tribulations. Jalla ! Jalla !
s’avère une comédie de mœurs inventive et jouissive,
une petite machine à coudre bien huilée, qui,
point par point, avance dans son ouvrage, jusqu’à l'inévitable
happy end où l’amour triomphe sur les traditions.
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Titre : Jalla ! Jalla !
Réalisation :
Josef Farès
Scénario :
Josef Farès
Acteur(s) : Fares
Fares, Torkel Petersson, Tuva Novotny, Laleh Pourkarim,
Leonard Terfelt, Jan Fares
Directeur de la photographie :
Aril Wretblad
Musique : Daniel
Lemma
Montage : Michal
Leszczylowski : Andreas Jonsson
Son : Niclas Merits,
Ljudigan
Doublures cascades :
Seth Ericson
Compositeur : Daniel
Lemma
Production : Menfis
Film AB
Productrice : Anna
Antony
Coproducteur :
Film i Väst, Institut du film suédois
Distribution :
Pretty Pictures
Format : Dolby SR, 1:85.1,
35 mm
Sortie France : 17
avril 2002
Durée : 1h 28
mn
Pays : Suède
Année :
2000
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