SYNOPSIS :
Un an après avoir perdu son fils de 15 ans dans un accident
de voiture, Marie décide de passer une petite annonce : " Mère
ayant perdu fils cherche fils ayant perdu mère ". A travers
cette ultime tentative pour sortir de son désarroi, Marie tente
de construire une nouvelle vie. |
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POINT DE VUE
" Mère
ayant perdu fils, cherche fils ayant perdu mère … "
Voici l’argument du premier film de Carole Laure, projeté
à la Semaine Internationale de la Critique, et concourant
pour la Caméra d’Or.
Marie, une jeune femme qui
a perdu son fils et son mari dans un accident de voiture,
décide de passer une petite annonce pour trouver un
fils (ou plusieurs si possible). Finalement, elle se retrouve
avec quatre garnements à charge. Elle va tout faire
pour les rendre heureux et par la même occasion, elle
aussi. Malheureusement, les quatre garçons n’ont pas
une vie facile et c’est elle qui va en subir les conséquences.
Un
sujet sérieux exploité maladroitement.
Pour son premier film, Carole
Laure a choisi le thème de la maternité. Elle
est fascinée par ces gens qui trouvent des solutions
à leur drame, par les moyens qu’ils utilisent pour
s’en sortir et pour refaire leur vie. Ici, ces fils ont tous
perdu leur mère, voire ne l’ont jamais connue. Ils
doivent reconstruire leur vie.
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Malgré une très
belle photo (due à Pascal Arnold, co-réalisateur
du film) et une mise en scène assez chorégraphiée,
le scénario n’est pas du tout convaincant. On a du
mal à croire que ces quatre garçons en situation
d’échec social vont s’attacher dès le premier
rendez-vous à cette femme en manque de fils, d’amour
et de famille. En découvrant progressivement les personnages,
on se rend compte qu’ils n’ont rien d’original, (ils représentent
à eux quatre des stéréotypes :
le battu, le délaissé, le shooté et le
névrosé), et ils ont plutôt besoin d’un
psy que d’une mère. D’ailleurs, c’est la mère
qui va finir chez le psy. Comment cette femme pourrait-elle
réussir à rendre heureux ses soi-disant fils ?
A vrai dire, elle a plutôt l’air d’une bonne fée
que d’une mère…
Face à ce mélange
de genres- comique et mélo- on se sait pas trop comment
prendre le film : l’humour est là, (il est vrai
que certaines scènes sont vraiment drôles, voire
absurdes) les larmes aussi (celles de Marie). De plus, le
" happy end " attendu est remplacé
par une fin bâclée. D’ailleurs, c’est à
nous de la prendre à notre manière.
En ayant voulu " laisser
parler les corps " et " aller à
l’émotion ", Carole Laure n’approfondit pas
ses personnages, pourtant interprétés par d’excellents
acteurs (Jean-Marc Barr, Félix Lajeuness-Guy, Danny
Gilmore et Daniel Desjardins), et signe ici un premier film
incomplet, qui révèle toutefois une volonté
de bien faire. Tout n’est pas perdu !
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La réalisatrice
: Comédienne
et chanteuse au talent remarquable, Carole Laure
a joué dans plus d'une trentaine de films
tant au Canada qu'à l'étranger, notamment
La Mort du Bûcheron (1973), La Tête
de Normande Saint Onge (1976) et Fantastica
(1979) de Gilles Carle, ainsi que dans Night
Magic (1985) de Lewis Furey, co-écrit
avec Leonard Cohen, films qui furent tous sélectionnés
au Festival de Cannes. Elle a joué dans Préparez
vos Mouchoirs (1978), de Bertrand Blier, qui
a remporté l'Oscar du meilleur film étranger.
Les Fils de Marie est son premier long métrage.
(Source : La
semaine de la critique)
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Titre : Les
Fils de Marie
Réalisation :
Carole Laure
Scénario :
Pascal Arnold et Carole Laure
Interprétation :
Carole Laure, Jean-Marc Barr, Félix Lajeunesse-Guy,
Danny Gilmore, Daniel
Chef opérateur :
Pascal Arnold
Son : Pierre Blain
Décor :
Frédéric Page
Montage : Hugo
Caruana
Musique : Jeff
Fisher Desjardins
Production : Les
productions Laure-Furey
Co-production :
Toloda
Ventes à l'étranger :
Flach Pyramide International
Attaché de presse :
André-Paul Ricci
Festival : Semaine
de la critiques à Cannes 2002
Pays : Canada
Année :
2002
Durée :
97 min
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