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Downhill City (c) D.R. DOWNHILL CITY
de Michael Radfor
Par Claude GALLOT
de l’équipe de Cinélycée.com


SYNOPSIS : La vie de six personnages aux destins entrecroisés dans la ville de Berlin : Artsi, un guitariste finlandais, qui rêve de réussir ; Fabian, un écrivain qui vend des pizzas ; Sascha, un jeune révolté sorti de prison ; Doris, une femme mariée qui cherche à rompre la routine du quotidien ; Hans, un kickboxer qui ne pense qu’à sa carrière, négligeant Peggy, sa fiancée, qui s’éloigne peu à peu...

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POINT DE VUE

Hannu Salonen, cinéaste finlandais, a appris la mise en scène à la German Films de Berlin. Il réalise son premier long métrage dans cette ville, où il a peut-être galéré.

Portrait de groupe, comme on dit en peinture : six individus vont se croiser au gré de péripéties qui tournent autour de la survie en milieu hostile (la grande ville, les squatts, les jobs improbables, la déglingue à tous les niveaux). Fabian, écrivain, livreur de pizzas alcoolo ; Peggy, jolie danseuse, serveuse dans un fast-food ; Sasha, jeune délinquant tout juste sorti de prison ; Artsi, musicien finlandais employé au tri des ordures ; Doris, bourgeoise en rupture conjugale ; et Hans, élève boxeur, abruti de jeux vidéos.

  Downhill City (c) D.R.

Du premier au dernier plan, le monde qui nous est montré est glacial. Seul espoir : la solidarité, la chaleur humaine, l’amitié, l’amour. Le réalisateur se tient très près du documentaire ou du cinéma-vérité, sans esbroufe. Il y a une vraie modernité dans sa manière de filmer avec des moyens légers. Par l’utilisation des néons des lieux publics il crée un sentiment de solitude qui évoque les ambiances du peintre américain Edward Hopper ( constat plus que volonté esthétique). Manifestement, Hannu Salonen aime ses personnages, peut-être font-il partie de sa vie ? Ils sont incarnés par des acteurs inconnus, qui fournissent une réalité supplémentaire à cette histoire vraie ou inventée.

Salonen veut-il nous dire que la jeunesse est dans l’illusion et que la réalité impitoyable ne cesse de se rappeler à son souvenir ? Ce message pessimiste nous montre surtout que nos sociétés capitalistes traitent leurs artistes comme des moins que rien. Le constat est peut-être autobiographique. La musique composée par le groupe 22 Pistepirkko (qui joue dans le film) contribue à créer un climat d’énergie mélancolique. Downhill city pourrait être seulement un sinistre constat d’échec s’il n’y avait, chez ces jeunes, une énergie quelquefois casse-gueule, mais qui sublime tout. Une tranche de vie s’est invitée dans notre inconscient, c’est-à-dire, sans qu’on se rende compte immédiatement à quel point elle a été initiatique pour nous aussi. Un bon film peut aussi faire réfléchir.



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Cet article a été écrit par un membre de l’équipe de Cinélycée
Pour découvrir leur site : http://www.cinelycee.com





Titre
 : Downhill City
Réalisateur : Hannu Salonen
Scénario : Hannu Salonen
Avec : Franka Potente , Teemu Aromaa , Michaela Rosen, Andreas Brucker, Sebastian Rudolph, Axel Werner
Directeur de la Photo : Eska
Monteur : Julia Oehring
Musique : 22 Pistepirkko
Production : Luna Film
Producteur : Gudrun Ruzickovà-Steiner
Co-production : dffb, Berlin, Talent House, Helsinki, ZDF, Mainz
Distribution : Cinéma Public Films
Festival : Filmfest Munich 99, San Sebastian 99: New Directors Competition, Wels 99, Goeteborg 2000, Saarbruecken 2000, Festival Premiers Plans d’Angers 2000 (Grand prix du jury)
Format : 35 mm, color, 1:1,85
Sortie France : 12 juin 2002
Durée : 1h 43 mn
Pays : Allemagne
Année : 1999