SYNOPSIS :
La vie de six personnages aux destins entrecroisés dans la ville
de Berlin : Artsi, un guitariste finlandais, qui rêve de réussir
; Fabian, un écrivain qui vend des pizzas ; Sascha, un jeune
révolté sorti de prison ; Doris, une femme mariée qui cherche
à rompre la routine du quotidien ; Hans, un kickboxer qui ne
pense qu’à sa carrière, négligeant Peggy, sa fiancée, qui s’éloigne
peu à peu... |
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POINT DE VUE
Hannu Salonen, cinéaste finlandais,
a appris la mise en scène à la German Films
de Berlin. Il réalise son premier long métrage
dans cette ville, où il a peut-être galéré.
Portrait de groupe, comme on dit en peinture : six individus
vont se croiser au gré de péripéties
qui tournent autour de la survie en milieu hostile (la grande
ville, les squatts, les jobs improbables, la déglingue
à tous les niveaux). Fabian, écrivain, livreur
de pizzas alcoolo ; Peggy, jolie danseuse, serveuse dans un
fast-food ; Sasha, jeune délinquant tout juste sorti
de prison ; Artsi, musicien finlandais employé au tri
des ordures ; Doris, bourgeoise en rupture conjugale ; et
Hans, élève boxeur, abruti de jeux vidéos.
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Du premier au dernier plan, le monde qui
nous est montré est glacial. Seul espoir : la solidarité,
la chaleur humaine, l’amitié, l’amour. Le réalisateur
se tient très près du documentaire ou du cinéma-vérité,
sans esbroufe. Il y a une vraie modernité dans sa manière
de filmer avec des moyens légers. Par l’utilisation
des néons des lieux publics il crée un sentiment
de solitude qui évoque les ambiances du peintre américain
Edward Hopper ( constat plus que volonté esthétique).
Manifestement, Hannu Salonen aime ses personnages, peut-être
font-il partie de sa vie ? Ils sont incarnés par des
acteurs inconnus, qui fournissent une réalité
supplémentaire à cette histoire vraie ou inventée.
Salonen veut-il nous dire que la jeunesse est dans l’illusion
et que la réalité impitoyable ne cesse de se
rappeler à son souvenir ? Ce message pessimiste nous
montre surtout que nos sociétés capitalistes
traitent leurs artistes comme des moins que rien. Le constat
est peut-être autobiographique. La musique composée
par le groupe 22 Pistepirkko (qui joue dans le film) contribue
à créer un climat d’énergie mélancolique.
Downhill city pourrait être seulement un sinistre constat
d’échec s’il n’y avait, chez ces jeunes, une énergie
quelquefois casse-gueule, mais qui sublime tout. Une tranche
de vie s’est invitée dans notre inconscient, c’est-à-dire,
sans qu’on se rende compte immédiatement à quel
point elle a été initiatique pour nous aussi.
Un bon film peut aussi faire réfléchir.
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Titre : Downhill City
Réalisateur :
Hannu Salonen
Scénario : Hannu
Salonen
Avec : Franka Potente
, Teemu Aromaa , Michaela Rosen, Andreas Brucker,
Sebastian Rudolph, Axel Werner
Directeur de la Photo
: Eska
Monteur : Julia
Oehring
Musique : 22 Pistepirkko
Production : Luna Film
Producteur : Gudrun
Ruzickovà-Steiner
Co-production :
dffb, Berlin, Talent House, Helsinki, ZDF, Mainz
Distribution : Cinéma
Public Films
Festival : Filmfest
Munich 99, San Sebastian 99: New Directors Competition,
Wels 99, Goeteborg 2000, Saarbruecken 2000, Festival
Premiers Plans d’Angers 2000 (Grand prix du jury)
Format : 35 mm,
color, 1:1,85
Sortie France : 12 juin
2002
Durée : 1h 43
mn
Pays : Allemagne
Année :
1999
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