SYNOPSIS :
A
Metropolis, mégapole futuriste, les humains cohabitent
avec les robots et les hommes se répartissent par niveaux
: les élites de la société en haut des
gratte-ciel, les pauvres et les robots condamnés à
une vie souterraine.
Le détective Shunsaku
Ban et son jeune assistant Kenichi y recherchent le docteur
Laughton, un scientifique trafiquant d’organes humains. Or ce
dernier vient de mettre la dernière touche à sa
plus belle création : Tima, une adorable fillette androïde
commandée par les maîtres de la ville pour trôner
au sommet de Ziggurat, la plus haute tour de Metropolis. Mais
le jeune Kenichi et la jolie Tima se rebellent et tentent de
prendre en main leur destin... |
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POINT DE VUE
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Après avoir déjà adapté
au petit écran Astroboy (Astro le petit robot), un
des mangas de son "maître" Tezuka, Rintaro (notamment
auteur d’Albator) se lance dans l’adaptation animée
d’un autre manga culte de Tezuka : Metropolis. Publié
au Japon entre 1947 et 1949, cette BD reprenait les thématiques
du film du même nom de Fritz Lang, en les mêlant
à d’autres influences. Pour l’aider dans le périlleux
exercice qui consiste à compresser une série
composée de dizaines d’épisodes et de centaines
de pages en moins de deux heures de dessin animé, on
retrouve Katsuhiro Otomo, créateur de la célèbre
série Akira et de son adaptation. D’emblée,
malheureusement, on est obligé de constater que Metropolis
souffre justement du même défaut qu’Akira
: les deux films sont très beaux, ils sont constitués
de scènes " d’action " époustouflantes, mais
on a en contrepartie l’impression de regarder un résumé,
en accéléré, de tous les meilleurs passages
de la série, ce qui pose un certain nombre de problèmes
et notamment celui-ci : on n’a absolument pas le temps de
s’attacher aux personnages, dont les personnalités
seulement esquissées ressortent pour la plupart de
manière simpliste et caricaturale (à l’exception
notable de Rock, seul caractère plus fouillé,
plus ambigu de Metropolis). Cependant, là où
Akira présentait un monde personnel et novateur, une
intrigue et une philosophie à tiroir (à la limite
trop complexe) peuplée de personnages torturés
et tortueux, Metropolis se révèle de
facture bien plus sommaire.
"Metropolis révolutionne l'art du dessin animé
japonais", affirme James Cameron. Tout est dit. Le film s’impose
effectivement à coups de prouesses techniques numériques
et d’effets grandioses. On a bien l’impression de voir du
Titanic, ou plus exactement du A.I. de Spielberg en dessin
animé : personnages stéréotypés,
intrigue minimale, fin hollywoodienne mielleuse pour la petite
larme de rigueur.
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On lit partout des comparaisons entre les
dessins animés de Miyazaki (Princesse Mononoke, Le
Voyage de Chihiro) et Metropolis, mais il ne faut,
à mon avis, pas s’y méprendre. Metropolis
ressemble bien plus aux produits mondialisés américains,
qui veulent à tout prix gommer toute spécificité
culturelle particulière pour mieux s’exporter qu’aux
mangas type Miyazaki, si puissamment ancrés dans la
culture et les mythes japonais. Car c’est bien l’autre problème
de Metropolis : on sent en permanence la volonté
de synthétiser le futuriste et le rétro, l’occidental
et l’oriental, le traditionnel et le moderne etc… afin de
ratisser, comme James Cameron, toujours plus large.
Cependant, au-delà de ces objections, il faut bien
reconnaître que Metropolis reste un dessin animé
puissant, doté d’une animation et de décors
ahurissants qui raviront les plus jeunes et ceux qui n’iront
pas voir le film en attendant comme moi de voir un nouveau
Ghost in the Shell...
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Titre : Metropolis
Réalisateur :
Rintaro
Scénariste :
Katsuhiro Ôtomo
D'après l’œuvre de :
Osamu Tezuka
Voix : Yuka Imoto,
Kei Kobayashi, Kohki Okada, Taro Ishida, Kousei
Tomita
Compositeur : Toshiyuki
Honda
Directeur artistique
: Shuichi Hirata
Production : Metropolis
Commitee, Madhouse Productions, Tezuka Productions
Distribution : Columbia
TriStar Films
Sortie France :
05 Juin 2002
Type : Animation
Durée : 1h 47mn
Pays : Japon
Année :
2001
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