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Il était une fois en Chine I & II (c) D.R. Il ETAIT UNE FOIS
EN CHINE I ET II

de Tsui-Hark
Par Johannes HONIGMANN


SYNOPSIS : Il était une fois en Chine : 1875, la Chine s'ouvre à l'Occident, à ses inventions, sa religion, le commerce mais aussi les armes à feu et l'esclavage. Wong Fei-Hung, maître d'arts martiaux et de médecine chinoise tente de rétablir l'ordre dans la région de Canton pour maintenir la paix et la stabilité...

SYNOPSIS : Il était une fois en Chine 2 - La Secte du Lotus Blanc : 1895, la colonisation occidentale devient écrasante. La guerre des gangs fait rage. Wong Fei-Hung lutte contre la secte du lotus blanc qui tente de s'emparer du pouvoir dans ce climat de chaos...


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LE SPECTATEUR DEBILISE

ou comment faire croire à la stupidité d’un genre

  Il était une fois en Chine I & II (c) D.R.
Il y aura eu un précédent : le Club Dorothée, qui a fait croire à une large masse du public français que les dessins animés japonais rimaient avec pauvreté graphique, indigence scénaristique et animation anémique. Il en reste des séquelles jusque dans les publications " intellectuelles " : rappelons-nous les louanges tressées dans " Aden " et " Libération " à Jin-Roh, la Brigade des Loups,  un long-métrage d’animation épouvantable que le déclarer fleuron de l’animation japonaise revient à donner au spectateur non-expérimenté une image définitivement rebutante de ce genre pourtant magnifique (souvenons-nous de Cobra - le Film ou de La Cité interdite !). Mais ce débat-là est heureusement dépassé depuis peu.

Un autre débat qui n’aura, lui, pas encore été dépassé, est celui, que j’avais déjà abordé, concernant l’image dégradante et fausse donnée du cinéma de Hong-Kong dans ce pays. L’exemple le plus criant en est la présentation qui a été faite des deux premiers Il était une Fois en Chine de Tsui Hark.

Il était une Fois en Chine I, le premier film de la série, est sans aucun doute possible le meilleur film de Tsui Hark. Le réalisateur y atteint une grandeur classique non-boursouflée, non-hystérique (à la différence du très surfait The Blade , un film déplaisant de faux mystère et de solennité téléphonée), ou le grand spectacle voisine avec une intrigue riche, mais jamais démonstrative. De par son souffle, son scénario complexe et séduisant, et sa très bonne direction d’acteurs, c’est un film bien plus proche de David Lean que de Ng-See Yuen. Les scènes d’action sont subordonnées au scénario, et celui-ci est lui-même subordonné au message. Pourtant, le spectateur n’est jamais amené à voir cette hiérarchie dans cet ordre, (ce serait du Godard de la pire espèce !), mais dans l’ordre inverse. Quelles preuves de maturité, d’intelligence demander de plus ?