SYNOPSIS L'auberge espagnol :
Xavier est étudiant en DEA de sciences économiques,
il a des parents, une copine, et il pense à la suite
: un travail, un vrai, cest à dire un poste convenable,
merci papa. Pour ce faire, le passage obligé consiste
en un séjour en Espagne, pour études donc, le
temps dune année universitaire. Ce sera Barcelone.
SYNOPSIS A plus Pollux
:Halvard
Sanz fait la connaissance de Pollux et la considère déjà
comme la femme de sa vie. Mais celle-ci s'en va subitement,
sans laisser de trace.
Pour retrouver cette demoiselle, Halvard se raccroche au grand
principe de l'existence selon lequel on croise toujours deux
fois "les gens importants". Têtu comme une mouche,
il va foncer tête baissée contre la grande vitre
de la vie.
Tour à tour, L'Auberge
espagnole et A + Pollux redessinent, main dans la
main, des mouvances cinématographiques qu'avaient déjà
esquissé Loin d'André Téchiné
et Chaos de Coline Serreau, au gré de leurs récits
carrefours et de leur logos polyphoniques. Même
état perpétuel de recherche, de croisement de
corps dans le cadre, corps fléché solidaire de
l'autre, une inconnue qui aurait du le rester (la quête
bourgeoise dans Chaos), même regard et corps mine
de compas gravitant autour d'un noyau solaire (la quête
du jeune dans Loin). Qu'est-ce qui relie la fièvre
du récit de Loin aux portes ouvertes de L'Auberge
espagnole ? Y verra-t-on enfin la naissance d'une association
entre l'utilisation de la caméra DV et la polyphonie
qu'elle met en œuvre ? De Chaos à A + Pollux,
du cœur de l'un à la périphérie de l'autre,
le récit procède par étirement, scansion,
alternant pertes (Halvard recherche Pollux échappée
hors du cadre et du film) et ruptures (l'inverse, le héros
projeté malgré lui en dehors du Chaos parisien)
pour qu'il parvienne à ses fins, la rencontre avec soi
ou un double hors-champ, avec l’autre disparu. Tous les personnages,
d'Halvard à Chaos en passant par le Candide de Klapisch,
y projettent et découvrent une image d’eux-mêmes,
en s'épuisant dans la traversée, recherche entêtée
d'un regard évanescent mais fixé à jamais
(" j'ai su à ce moment qu'elle deviendrait la mère
de mes enfants ", lors d'un arrêt sur l'image Pollux).
Pas étonnant que
le héros ne retrouve pas Pollux, la disparue : son
visage est un instantané. Son image, un arrêt
sur regard, ne perdure qu'en photographie tant il rend compte
dune absence obsédante. Lors d'une soirée, elle
y fait littéralement apparition avant de s'évaporer
dans le ralenti. Finalement, le modèle de ces films-personnages
en quête d'une image fixe est sans doute Le Doux
amour des hommes de Jean-Paul Civeyrac, version longue
et modèle (bressonien) d'A + Pollux, tentative
bouleversante en ce qu'elle diffuse, à travers couloirs
obscurs d'appartements, réseaux de recherches entre
dandys nocturnes et secrets larvés du récit,
de mystérieux : Le Doux amour ouvre sur un gouffre
(le regard fasciné sur la solitude, l'ombre de Blanchot),
perte de soi et perte de l'autre (parti, disparu : ce qu'on
dit d'un proche décédé) accidentelle
ou enfouie derrière les voiles sombres et lyriques
du film.
Titre : A + Pollux Réalisateur :
Luc Pagès Scénariste :
Luc Pagès Dialoguiste : Luc
Pagès D'après l'oeuvre de :
Philippe Jaenada Acteurs :
Gad Elmaleh, Cécile de France, Nathalie
Boutefeu Compositeur :
Gérard Torikian Production : Magouric
Productions Distribution :
Magouric Distribution Date de sortie : 03
Juillet 2002 Durée : 1h 30m Pays : France Année :
2001
Titre : L'Auberge
espagnole Réalisateur :
Cédric Klapisch Scénario : Cédric
Klapisch 1er assistant réalisateur :
Lola Doillon Directeur de la photographie :
Dominique Colin Acteurs : Romain
Duris, Cécile de France, Barnaby Metschurat,
Judith Godrèche, Audrey Tautou, Kelly Reilly Costumes :
Anne Schotte Maquilleur : Manuela
Taco Chef décorateur :
François Emmanuelli Chef monteur :
Francine Sandberg Production : Ce Qui
Me Meut Motion Picture Producteur : Bruno Levy Distribution : Mars
Films Sortie le : 19 juin
2002 Durée : 1h 40
mn Pays : France Année :
2002