SYNOPSIS :
Itinéraire croisé de trois jeunes femmes perdues
: Elodie veut retrouver sa fille, Natacha son chat et Marianne
son âme. Elles sont réunies accidentellement et
unissent leurs forces pour affronter leurs problèmes
et la dureté d’un quotidien impitoyable. Sur leur route
un méchant séducteur, un ethnologue accueillant,
un thérapeute musclé, un guerrier Massaï,
un aborigène, des Incas, des femmes girafes, des animaux
et quelques chansons... |
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POINT DE VUE
Claude Duty, longtemps monsieur court
métrage de canal plus, signe ici son premier long :
une sorte de comédie musicale trash et déjantée,
entre Almodovar et Ozon. Outre le ton de ses court, on retrouve
ici un certain esprit canal plus, celui des robin des bois,
comme inciterait à le penser la présence de
Marina Fois au générique, a savoir un comique
volontiers porté sur les gags absurdes, non sensiques,
frôlant parfois le n’importe quoi.
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Pour ce premier essai, Duty clame son amour
des femmes et a imaginé l’itinéraire croisé
de trois filles, toutes paumées à leur niveau
et en quête de quelque chose : Marianne (Amira
Casar) de son âme, Elodie (Olivia Bonamy) de sa fille,
Natacha (Marina Fois)de son chat. La fantaisie enchantée
s’allie ici avec un réel propos social, à tel
point que cette comédie a des airs d’allégorie
car ces filles perdues convoquent symboliquement les trois
classes principales : prolétaire, moyenne et bourgeoise.
Pourtant, elles ont en commun une grande solitude et sont
toutes confrontées à une forme de misère
(matérielle et/ou spirituelle). Plus encore elles témoignent
chacune d’une domination masculine et vont tisser une solidarité
féminine face à des mecs guère à
leur avantage ; On le voit c’est sur un fond franchement
pas gai, voire carrément tragique, que le film déploie
sa facétie espiègle et délirante.
Pourtant, le résultat ne convainc
qu’à moitié. Duty nous a concocté une
sorte de plat aux ingrédients très variés,
une grosse salade pas toujours digeste, acidulé et
chatoyante, stylisé et réaliste. L’ensemble
est certes sympathique mas pas toujours bien fichu , comme
un gros court métrage réalisé entre amis
qui auraient du mal à faire rire au delà d’eux.
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Le réalisateur :
Claude Duty est né à Tunis en 1946.
Après des études de graphisme et de
dessin publicitaire, il se tourne vers le cinéma.
En 1974, il tourne Le courant d'air, premier
d'une longue série de courts métrages
qui seront plusieurs fois sélectionnés
et récompensés dans plusieurs festivals.
On peut citer aussi La religieuse de Diderot
(1978), Mode d'emploi (1979), J'en bave
(1980), Les énervés de Jumièges
(1986), Mourir en Macédoine (1988),
ou encore plus récemment Le goût
du couscous (2000). Après avoir été
attaché de production aux programmes courts
de Canal + de 1997 à 2001, il tente aujourd'hui
l'aventure du long métrage avec Filles
perdues, cheveux gras. Il est déjà
en repérage de son deuxième long métrage
dans la France profonde. (Source : Semaine
de la critique)
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Titre : Filles perdues, cheveux
gras
Réalisateur :
Claude Duty
Scénario :
Claude Duty, Jean Philippe Barrau, Pascale Faure
Acteurs : Amira
Casar, Marina Foïs, Olivia Bonamy, Charles
Berling, Sergi Lopez, Léa Drucker, Margot
Abascal, Esse Lawson
Directeur de la photographie :
Bruno Romiguiere
Son : Cyril Moison
Décors :
Jean Pierre Cleche
Montage : Agnès
Mouckel
Musique : Valmont
Parole : D-P Burgaud
Producteur : Bruno
Levy
Production : Move
Movie
Distribution : Mars
Films
Sortie France :
1 septembre 2002
Durée : 100 mn
Pays : France
Année :
2001
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