SYNOPSIS :
Kabala est une petite bourgade du Mande, terre sahélienne.
Inexorablement, l'unique puits du village, appelé puits
des Ancêtres, se tarit. Les Anciens se refusent à
toute intervention humaine qui, à leurs yeux, désacraliserait
le puits. Banni de la danse du feu, épreuve de vérité,
Hamalla quitte le village, laissant derrière lui la femme
qu'il aime, Sokona. Quatre années plus tard, Hamalla
revient du pays-des-mines pour reconquérir sa place mais
il devra faire face à l'adversité farouche de
Fakourou et à l'indifférence d'un peuple cloîtré
dans ses croyances ancestrales. |
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POINT DE VUE
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Premier long-métrage
du malien Assane Kouyaté, Kabala ressortit à
un genre assez balisé par le cinéma africain :
la fable morale et didactique. L’enjeu est ici rien moins
que celui qui se pose au continent africain(et au tiers monde
en général) : le conflit entre tradition
et modernité. A Kabala , petit village du Mali, le
puits des ancêtres les anciens refusent toute intervention
humaine qui risquerait de le désacraliser. Seul Hamala,
banni du village, affrontera cette intransigeance et convaincra
le village de réparer le puits. Autour du motif symbolique
du puits, Kouyaté nous relate, dans un récit
simple et clair, le passage- douloureux, difficile- de la
pensée magique (incarnée par le sorcier Faukourou)
à la pensée rationnelle (incarnée par
Hamalla).c’est à dire le passage de l’univers clos
à l’univers infini, dont cette histoire offre une espèce
de concentré. Certes Kouyaté appelle à
un respect des croyances et à un équilibre entre
ces deux pôles : c’est pourquoi il montre les actes
magiques de la mère d’hamalla, qui frappent d’impuissance
son rival. Pour autant, il n’est guère difficile de
cerner la position politique et idéologique de Kouyaté :
il choisit clairement le camp de la raison et du progrès
et ne sacrifie guère à la moindre complaisance
pour le sacré et le merveilleux. Il les condamne plutôt
comme éléments obscurantistes et comme obstacles
au développement de l’Afrique. Approche qu’on pourra
reconnaître comme très occidentale.
Autant de bonnes intentions et d’engagements
nobles, mais on peut reprocher au film une certaine lourdeur
didactique, avec beaucoup de dialogues, un rythme languissant
et une mise en scène qui manque un peu d’inventivité.
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Titre : Kabala
Réalisateur :
Assane Kouyaté
Acteurs : Djénéba
Koné , Modibo Traoré , Fily Traoré
, Hamadoun Kassogué
Scénario : Assane
Kouyaté
Photo : Jean-Michel
Humeau
Son : Bakary Sangaré
Décors : Klétigui
Dembélé
Montage : Andrée
Davanture
Musique : Cheikh Tidiane
Seck
Festival : Semaine
international de la critique Cannes 2002
Durée : 1h 52
mn
Année :
2001
Pays : Mali
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