SYNOPSIS :
Zhao aime les femmes bien en chair. Après de multiples
déconvenues, il rencontre enfin l'âme sœur, une
femme considérable qui consent à l'épouser,
à condition cependant qu'il réunisse une énorme
somme d'argent pour le jour de la cérémonie. Zhao,
modeste retraité, fait appel à la générosité
de ses amis pour réunir le montant exigé, mais
celui-ci est bien trop élevé. Avec la complicité
de son ancien apprenti, Zhao va alors s'improviser directeur
d'hôtel... |
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POINT DE VUE
Happy Times est d'abord un film
touchant. C'est l’histoire d’un jeune retraité qui
-par le biais de petites annonces - rencontre une femme joviale,
toute en rondeur, dont il tombe amoureux. En fait c’est une
effroyable marâtre : elle martyrise sa belle fille -
aveugle, maigre, solitaire, abandonnée. Une relation
privilégiée se nouera entre le fiancé
de la mère et la jeune fille, le premier faisant croire
à le seconde qu'elle travaille dans un gros hôtel.
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Happy Times
est un film agréable, inclinant tantôt vers la
chronique sociale ( les mutations de la société
chinoise, les Haagen Dazs qui fleurissent, les usines qui
périclitent), tantôt vers le mélodrame.
C'est ce dernier trait qui pose problème. Car si l'on
critique (souvent à juste titre ) la prévisibilité
des productions américaines, les recettes des mélodrames
appliquées méthodiquement (la rencontre, le
lien, le drame, les larmes), il serait injuste d'épargner
Happy Times au motif
qu'il s'agit d'un réalisateur chinois - d'ordinaire
inventif. C’est ce qu'il y a de plus probant avec ce film
: la mise à jour des pièges guettant les réalisateurs.
Qui applique des recettes n'est qu'un exécutant. Un
actrice charmante ne sauve pas (toujours) la mièvrerie
d'un film qui n'a rien à envier à l'académisme
hollywoodien. Ni ne rachète le comique de boulevard
repeint à la couleur locale. Il y a souvent dans l'appréhension
des films une prime à l'exotisme. Exotisme temporel
pour les vieux films, spatial et culturel pour les films étrangers,
social pour les opus type Ken Loach. D'où le succès
de ce dernier, malgré des mises en scènes ultra
classiques, des scénarios invariables et un propos
à la limite du populisme. Les films étrangers,
souvent asiatiques, car ceux-ci jouissent d'une présomption
de qualité (souvent amplement justifiée), profitent
quelquefois de l'effet - ce qu'un journaliste de Libération,
déplorant le conformisme du dernier festival de Venise,
avait appelé le "World Cinéma". W.Zinhou, l'auteur
d'Happy Times ne
va pas aussi loin dans la démagogie que les cinéastes
anglais, mais démontre que même un réalisateur
talentueux (Epouses et concubines) n'est pas à
l'abri de la tentation du "World Mélo".
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Titre : Happy Times
Titre V.O : Xingfu
shiguang
Réalisateur :
Zhang Yimou
Scénario : Gui
Zi
D'après le roman de :
Mo Yan
Acteurs : Zhao
Benshan , Dong Jie , Fu Biao , Dong Lifan
Photo : Hou Yong
Musique : San Bao
Production : Guangxi
Films Studios, Zhu Hai Guo Gi Ent., Beujing New
Pictures, 20th Century Fox
Distribution : Diaphana
Distribution
Sortie France : 10 Juillet
2002
Durée : 1h 36mn
Année :
2000
Pays : Chine
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